COP 30: Des manifestants autochtones prennent d'assaut le site et affrontent le personnel de sécurité de l'ONU
- Des manifestants, armés de bâtons, pénètrent dans l'enceinte du sommet sur l'Amazonie pour réclamer leurs droits fonciers et protester contre l'exploration pétrolière, blessant deux gardes
Colombia
AA / Colombie / Laura Gamba à Bogota
Des dizaines de manifestants autochtones, armés de bâtons, ont franchi le périmètre de sécurité et ont brièvement pénétré dans l'enceinte de la 30e conférence annuelle des Nations Unies sur les changements climatiques (COP30) à Belém, au Brésil, provoquant un affrontement avec le personnel de sécurité de l'ONU.
La confrontation est survenue mardi soir, alors que les délégués internationaux s’apprêtaient à quitter le Parque da Cidade.
Les principales revendications des manifestants portaient sur les droits fonciers, la justice économique et l'opposition à l'expansion des énergies fossiles. Ils brandissaient des drapeaux et des pancartes avec des slogans tels que « Notre terre n'est pas à vendre » et « On ne mange pas d'argent… Nous voulons que nos terres soient libres de l'agro-industrie, de l'exploration pétrolière, des mineurs et des bûcherons illégaux.»
Le groupe a également scandé des slogans exigeant une taxation des milliardaires pour leur rôle dans la création de « la chaleur » qui aggrave la crise climatique.
Le président hôte, Luiz Inacio Lula da Silva, a également été la cible de slogans dénonçant l'exploration pétrolière à l'embouchure de l'Amazone.
« Gouvernement Lula, honte à vous ! Vous détruisez le climat avec ces forages ! »
L'équipe de sécurité de l'ONU a finalement expulsé les manifestants de la zone, mais non sans qu'une altercation n'ait éclaté près de l'entrée, rapidement barricadée par les forces de sécurité à l'aide de tables.
La presse locale a rapporté qu'au moins deux membres des forces de sécurité ont été blessés lors de l'affrontement. L'un d'eux a été blessé au front par un tambour ou une baguette, et un autre aurait reçu un coup à la tête. Les forces de sécurité ont confisqué plusieurs matraques portées par les manifestants.
Peu de régions subissent autant les conséquences du changement climatique sur la santé que l'Amazonie, où se situe Belém. En 2024, la région a été frappée par une sécheresse historique, aggravée par de nombreux incendies.
* Traduit de l'Anglais par Mariem Njeh
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