Conflit israélo-iranien : "Nous nous tenons prêts à contribuer à la protection d'Israël", affirme Jean-Noël Barrot
- "A ce stade et étant donné la nature et la trajectoire des attaques iraniennes contre Israël, les moyens militaires français n'ont pas été mobilisés", a-t-il indiqué

France
AA / Tunis / Fatma Ben Amor
Le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a affirmé ce dimanche que la France se tenait "prête à contribuer à la protection d'Israël", alors qu'un conflit israélo-iranien, déclenché vendredi par Tel-Aviv, se poursuit.
"Le président de la République (Emmanuel Macron, NDLR) l'a rappelé : en fonction de la présence de nos emprises militaires sur le terrain, nous nous tenons prêts à contribuer à la protection d'Israël", a déclaré Barrot alors qu'il était l'invité ce dimanche du "Grand Jury RTL-Le Figaro-M6-Public Sénat".
"Nos emprises, nos moyens militaires dans la région, ils ont vocation d'abord à défendre nos intérêts, mais aussi à participer à la défense de nos partenaires", a-t-il ajouté.
Et de préciser : "A ce stade et étant donné la nature et la trajectoire des attaques iraniennes contre Israël, les moyens militaires français n'ont pas été mobilisés, mais ils sont en alerte et les armées communiquerons en temps opportun".
Le président Macron avait affirmé vendredi que la France pourrait participer "aux opérations de protection et de défense" d'Israël en cas de "représailles" menées par Téhéran aux frappes israéliennes sur son sol, si elle est "en situation de le faire".
Jean-Noël Barrot a, par la même occasion, estimé que "personne n'a intérêt à un embrasement régional". "C'est pourquoi nous avons dit très clairement la position de la France. Le programme nucléaire iranien est une menace existentielle pour la sécurité d'Israël et pour la sécurité européenne. Nous avons toujours dit que la meilleure façon de contenir ce programme nucléaire, c'était par la voie diplomatique", a-t-il noté.
Pour le chef de la diplomatie française, l'Iran, qui "dispose de capacités nucléaires, de missiles, qui peuvent aujourd'hui toucher le territoire français", "est au seuil de pouvoir frapper Israël, des pays dans la région et possiblement le territoire national". Il a accusé la République islamique d'avoir "refusé de respecter les engagements auxquels elle s'était astreinte". "L'Iran n'a pas voulu rentrer dans des négociations auxquelles nous l'invitions il y a quelques mois consistant à revenir en arrière sur le volet nucléaire et balistique", a-t-il insisté.
Un conflit israélo-iranien a été déclenché tôt vendredi lorsqu'Israël a lancé des frappes sur les sites militaires et nucléaires iraniens, tuant un grand nombre de commandants et de scientifiques de haut rang. Israël poursuit ses attaques alors que l'Iran mène depuis des frappes de représailles.