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Conflit en Ukraine : démarrage du sommet de l'OTAN pour discuter de l'intervention militaire russe

- Jens Stoltenberg a appelé, lors du sommet virtuel, la Russie à "arrêter immédiatement" son opération militaire en Ukraine

Mohammad Kara Maryam  | 25.02.2022 - Mıse À Jour : 25.02.2022
Conflit en Ukraine : démarrage du sommet de l'OTAN pour discuter de l'intervention militaire russe

Brussels Hoofdstedelijk Gewest

AA/ Bruxelles

Un sommet d'urgence des dirigeants de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN) a démarré, vendredi, pour discuter de l'intervention militaire russe en Ukraine.

Le Secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a déclaré, que la Russie avait sapé la paix sur le continent européen, malgré les avertissements lancés depuis des mois et les efforts déployés pour trouver une solution diplomatique.

Dans son discours prononcé à l'ouverture du sommet virtuel, Stoltenberg, a ajouté que "la Russie est seule responsable de cette occupation".

Le secrétaire général de l'OTAN a appelé la Russie à "arrêter immédiatement" son opération militaire et a réitéré le soutien de l'Alliance atlantique à l'intégrité territoriale et à la souveraineté de l'Ukraine.

Outre les dirigeants des États membres de l'OTAN, le sommet d'urgence réunira l'Union européenne, la Finlande et la Suède.

Le bilan humain provisoire donné jeudi soir par le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, fait état de 137 morts et 316 blessés, au terme du premier jour de l’intervention militaire russe en Ukraine.

* La crise du Donbass et l’intervention militaire de la Russie

En 2014, suite aux manifestations populaires qui ont secoué l’Ukraine, le Chef de l’État Viktor Ianoukovitch a fui le pays, laissant ainsi la place à un gouvernement pro-occidental. La crise qui s’en est suivie a vu la Russie envahir la Crimée et annexer illégalement ce territoire ukrainien, puis appuyer les revendications indépendantistes des régions ukrainiennes de Donetsk et Louhansk, majoritairement russophones.

Des affrontements meurtriers déclenchés dans la foulée de la proclamation unilatérale de l’indépendance des deux régions ukrainiennes, avaient alors opposé les forces séparatistes soutenues par la Russie et l’armée de Kiev.

La diplomatie ayant repris l’initiative en 2014 et 2015, les appuis de Kiev en Occident ont négocié avec Moscou un accord de cessez-le-feu, connu comme les Accords de Minsk, qui bien qu’ayant servi à désamorcer la crise, ont été marqués par de nombreuses violations de cette trêve, coutant la vie à quelque 14 mille ukrainiens des deux bords.

Lorsque la Russie a commencé à déployer des dizaines de milliers de soldats le long des régions frontalières avec l’Ukraine vers la fin de l’année 2021, les États-Unis et leurs alliés occidentaux ont affirmé que Moscou se préparait à envahir l’Ukraine, menaçant Vladimir Poutine de lourdes sanctions s’il venait à porter atteinte à la souveraineté de l’Ukraine et à son intégrité territoriale.

Moscou, qui n’a eu de cesse de démentir toute velléité d’invasion de l’ancienne république soviétique, a pourtant décidé de reconnaitre l’indépendance de Donetsk et de Louhansk, puis, le 24 février, de lancer une intervention militaire sur le territoire ukrainien pour, selon les termes de Vladimir Poutine, défendre les populations menacées de « génocide par Kiev » et « libérer l’Ukraine du nazisme et du militarisme, appelant par là même l’armée ukrainienne à déposer les armes.


*Traduit de l'arabe par Hend Abdessamad

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