Conférence Internationale du Travail : Protestation lors des interventions des représentants d’Israël
- Lors de la prise de parole des délégués israéliens, un grand nombre de délégués d'autres pays ont quitté la salle en signe de solidarité avec la Palestine

Geneve
AA / Genève / Beyza Binnur Donmez
En signe de protestation et suite à la prise de parole d'une déléguée du gouvernement et d'un employeur israéliens, un grand nombre de délégations d'autres pays ont quitté la session de la Conférence internationale du travail à Genève.
Ces incidents se sont produits lors d'une séance spéciale consacrée à la situation des travailleurs dans les territoires arabes occupés, tenue ce jeudi et au cours de laquelle de nombreux pays ont exprimé leur solidarité avec les travailleurs palestiniens, dans le contexte de la guerre qui sévit actuellement dans la Bande de Gaza.
Lorsque la déléguée du gouvernement israélien, Yeela Cytrin, a pris la parole, un petit groupe de délégués représentant plusieurs pays - dans ce qui semblait être une action planifiée à l'avance - s'est levé et a quitté la salle. En signe de solidarité, d'autres pays se sont joints à la protestation.
Avant la fin de l'intervention de Cytrin, la moitié de la salle était déjà vide.
La déléguée israélienne a débuté son allocution en déclarant : « Il est étrange que mon pays soit le sujet de discussion, alors que nous ne sommes pas considérés comme un pays concerné dans le cadre de ce débat. Cela illustre peut-être le discours à sens unique qui prévaut ici aujourd'hui. »
Elle a également dénoncé les protestations contre son allocution en déclarant : « la moitié du forum quitte la salle pendant la discussion », reprochant aux participants de « diaboliser » Israël.
Une protestation similaire a eu lieu quelques interventions plus tard, lorsqu'un employeur israélien, Ishai Pollack, s'est adressé à la salle.
La 112e Conférence internationale du Travail, la réunion annuelle de l’Organisation internationale du Travail (OIT), a débuté officiellement le 3 juin, à Genève et se poursuivra jusqu’au 14 du même mois.
Plus de 4 000 représentants de gouvernements, d’employeurs et de syndicats des 187 États membres se sont inscrits à la conférence et prennent part à deux semaines de discussions et de négociations au sein du « Parlement mondial du travail ».
Israël poursuit son offensive meurtrière contre la Bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023, en dépit d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat.
Plus de 36 650 Palestiniens ont été tués depuis lors à Gaza, la grande majorité étant des femmes et des enfants, tandis que quelque 83 300 autres ont été blessés, selon les autorités sanitaires locales.
Huit mois après le début de la guerre israélienne, de vastes pans de Gaza sont réduits à l'état de ruines et soumis à un blocus paralysant qui prive les habitants de denrées alimentaires, d'eau potable et de médicaments.
Israël est poursuivi pour « crime de génocide » devant la Cour internationale de justice qui, dans sa dernière ordonnance, a enjoint Tel-Aviv de cesser immédiatement ses opérations à Rafah, où plus d'un million de Palestiniens s'étaient réfugiés avant que la ville ne soit envahie, le 6 mai dernier.
*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj
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