AA/Genève

La Commission d'enquête internationale indépendante sur la Syrie a déclaré, mardi, que la situation n'est "pas propice" au retour "sûr et digne" des réfugiés, évoquant l'escalade de la violence dans le nord et le sud du pays.

C'est ce qui ressort d'un rapport publié par la Commission, sur les violations des droits humains en Syrie perpétrées entre le 1er juillet 2020 et le 30 juillet 2021.
Le Brésilien Paulo Pinheiro, qui préside la Commission, a souligné que les différents protagonistes en Syrie continuent de commettre des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité depuis 10 ans.

Dans des rapports précédents, la Commission a annoncé que les crimes perpétrés par la coalition dirigée par les États-Unis, ainsi que ceux commis par la Russie, le régime d'Al-Assad et l'organisation terroriste YPG/PKK en Syrie, pourraient être des crimes de guerre.

Dans le rapport onusien, Pinheiro a indiqué qu'il était difficile pour les civils de retrouver un refuge sûr dans ce pays ravagé par la guerre, au regard des crimes de guerre qui se poursuivent toujours contre les civils syriens.

La même source a souligné que le régime d'Al-Assad contrôle 70% du territoire syrien et environ 40% des citoyens du pays, notant que ledit régime n'a pris aucune initiative pour entamer des négociations et unifier le pays.

Le responsable onusien a également confirmé la poursuite des arrestations arbitraires par le régime d'Al-Assad, soulignant que la Commission d'enquête continue de documenter les graves violations, tortures, violences et meurtres commis contre les détenus et les victimes de disparition forcée.

D'après ledit rapport, la situation en Syrie n'est pas propice au retour "sûr et digne" des réfugiés syriens.

De son côté, Karen Koning AbuZayd, membre de la Commission onusienne, a expliqué que la situation en Syrie, exacerbée par la hausse de la violence et l'effondrement économique, ne cesse de se dégrader.

Elle a, à cet effet, ajouté que l'effondrement du système sanitaire causé principalement par la guerre, rend plus difficile la lutte contre l'épidémie de la Covid-19, soulignant que le moment n'est pas encore venu pour accueillir les réfugiés chez eux.

AbuZayd a également souligné que la situation ne fait qu'empirer dans les zones contrôlées par l'organisation terroriste YPG/PKK.

* Traduit de l'arabe par Hajer Cherni