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Comité central des médecins soudanais : le bilan des affrontements s’alourdit à 97 morts

- À la suite des combats qui se poursuivent pour la troisième journée consécutive entre l'armée et les forces paramilitaires de soutien rapide dans la capitale soudanaise et plusieurs autres villes

Adel Abdelrheem  | 17.04.2023 - Mıse À Jour : 17.04.2023
Comité central des médecins soudanais : le bilan des affrontements s’alourdit à 97 morts

Sudan

AA / Khartoum / Adel Abdelrheem

Le Comité central des médecins soudanais a annoncé ce lundi que le bilan des victimes civiles s’est alourdi à 97 morts, à la suite des affrontements qui se déroulent l'armée soudanaise et les Forces paramilitaires de soutien rapide.

Selon un communiqué du comité médical non-gouvernemental, "le bilan initial de la journée du dimanche était de 41 morts".

La même source a ajouté que "le bilan des victimes civiles depuis le début des affrontements s’est alourdi à 97 morts, et le bilan des blessés à 942, et ces chiffres incluent les civils et les militaires".

Le comité a demandé de "recourir à la voix de la raison pour arrêter cette guerre immédiatement et pour permettre l'ouverture de passages sûrs pour l'évacuation des détenus, des personnes bloquées et des blessés".

Le Comité central des médecins soudanais a annoncé, dans la journée du dimanche, que les affrontements entre l'armée et les forces paramilitaires de soutien rapide avaient coûté la vie à 56 civils et blessé 595 autres, parmi lesquels il comptait des militaires.

Dans un même contexte, les médecins soudanais ont appelé, à l'aube de ce lundi, les forces combattantes à rester à l'écart des hôpitaux et à ne pas les utiliser comme des boucliers humains et des sites militaires.

Le Syndicat des médecins du Soudan a déclaré par voie de communiqué : "Dans ces circonstances difficiles, certaines forces utilisent les hôpitaux comme positions pour cibler d'autres forces, ce qui met la sécurité des patients et du personnel médical en grand danger et expose les hôpitaux au risque de bombardement et de destruction".

"Nous appelons toutes les forces des deux parties au conflit à rester à l'écart des hôpitaux et à ne pas les utiliser comme boucliers humains", a ajouté le syndicat.

Le Comité des médecins soudanais a, pour sa part, déclaré dans un autre communiqué que "les hôpitaux de la capitale Khartoum subissent des conditions difficiles et extrêmement complexes, sous le poids de la guerre, telles que l'isolement et l'interruption des approvisionnements au personnel médical, des aides et des consommables médicaux".

"Nous appelons les parties au conflit à adhérer à l'éthique et aux principes de base des relations avec les établissements de santé en temps de guerre et à s'abstenir de les utiliser comme sites militaires pour affronter l'autre partie", lit-on de même source.

Pour la troisième journée consécutive, les villes soudanaises, dont la capitale Khartoum, sont les théâtres d'affrontements armés qui se poursuivent toujours entre l'armée et les Forces paramilitaires de soutien rapide.

L'armée et les paramilitaires s’accusent mutuellement d’avoir commencé les hostilités contre leurs quartiers généraux respectifs, en plus des allégations de prises des positions appartenant à la partie adverse. L'armée régulière soudanaise a qualifié les paramilitaires du soutien rapide de forces "rebelles", à la suite des mouvements de ces dernières dans plusieurs villes sans l'autorisation de l’état-major militaire.

Les affrontements armés sont l’aboutissement de plusieurs mois d'escalade des tensions entre l'armée et son partenaire paramilitaire des Forces de soutien rapide, devenu un adversaire à la suite des dissensions autour du processus d'intégration des forces paramilitaires de soutien rapide au sein de l'armée régulière.

* Traduit de l’arabe par Mounir Bennour.

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