Colombie: Une commission d'enquête créée après l'accord avec les FARC

Colombia
AA/ Bogota/ Lokman Ilhan
Le président colombien Juan Manuel Santos a annoncé la création d'une commission d'enquête, conformément aux termes de l'accord de paix conclu avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC).
C’est ce qui ressort de sa déclaration faite aux journalistes après avoir rencontré les 11 membres de la commission au palais présidentiel de Bogota.
Santos a expliqué que l'objectif principal de la commission est «de découvrir les faits et d'identifier des moyens qui favorisent la coexistence plutôt que la vengeance».
« La commission se chargera également de mettre en place des solutions qui garantissent l'unité plutôt que la dispersion et d'impliquer tout le monde dans la construction d’un avenir prometteur pour le pays », a-t-il ajouté.
Et Santos de poursuivre : « La commission travaillera pour mettre fin aux affrontements dans le pays et cherchera des moyens de panser les blessures des parties affectées par la violence ».
Pour sa part, Francisco de Rocks, membre de la commission a déclaré que : « nous travaillerons de manière impartiale et sans faire l'objet de pressions d'aucune partie, appelant dans ce contexte tous les protagonistes à soutenir et à coopérer avec la commission ».
Le 24 novembre 2016, le leader de FARC, Rodrigo Londoño, et le président colombien, Juan Manuel Santos, avaient signé un accord de paix, ayant mis fin au combat armé, en cours dans le pays depuis 1950.
Conformément à cet accord, les rebelles colombiens avaient commencé, en mars dernier, à remettre leurs armes.
L’ONU avait annoncé, le 27 juin dernier, que sa mission en Colombie avait récupéré toutes les armes des FARC et commencé à détruire les dépôts d’armes appartenant au Mouvement, sous la supervision des forces de la sécurité.
Le 27 août dernier, les FARC ont tenu leur premier congrès constitutif dans la capitale Bogota, procédant ainsi à la première étape vers leur transformation en un parti politique.
A l’issue du congrès, au début du mois de septembre dernier, l’appellation du Mouvement FARC est devenue "Force alternative révolutionnaire commune".
Le parti a annoncé, début novembre, qu’il proposerait son leader, Rodrigo Londoño, à l’élection présidentielle, prévue pour l’année prochaine.