Colombie : les manifestations contre le projet de réforme fiscale se poursuivent
- Selon les organisations de la société civile, 51 personnes ont péri dans les manifestations, depuis le 28 avril

Bolivar
AA / Bogota
Les manifestations se poursuivent en Colombie, depuis le 28 avril.
Des milliers de Colombiens, dont la plupart des étudiants, continuent à dénoncer le projet de réforme fiscale et les politiques économiques que mène le gouvernement, depuis 22 jours.
Des manifestations sont observées dans la capitale Bogota, notamment sur la Place Bolivar, rassemblant des groupes d'étudiants, des syndicats et des communautés indigènes qui chantent et scandent des slogans dans un climat pacifique.
Alors que certains groupes bloquent l'accès à certaines routes principales de la capitale, et d'autres endommagent les stations de bus, les autobus et les feux de circulation.
L'ancien candidat présidentiel gauchiste, Gustavo Petro a déclaré que "les jeunes doivent rapidement mobiliser leur capacité de négociation afin de modifier les politiques sociales, de réussir dans la transformation et de retrouver la paix et la démocratie".
Le Président de la Fédération des Enseignants de Colombie, aussi porte-parole du Comité national de grève, William Velandia a affirmé à l'Agence Anadolu que le gouvernement refuse de comprendre ce qui se passe dans le pays.
"Nous voulons négocier mais ce gouvernement manque de volonté politique, a-t-il poursuivi. Nous avons dit au Président Ivan Duque que nous avons besoin de garantie pour discuter, il faut mettre fin à la violence contre les manifestants."
En outre, les représentants des syndicats ont souligné qu'ils ne renonceront pas aux manifestations et y continueront de manière pacifique, tant que le gouvernement ne change pas de comportement.
Les indigènes ont, pour leur part, organisé des marches à Medellin, deuxième ville principale du pays, pour protester contre le gouvernement.
Selon les organisations de la société civile, 51 personnes ont péri dans les manifestations, depuis le 28 avril.
Les syndicats, les communautés locales, les groupes estudiantins et des groupes opposants avaient lancé des manifestations en avril, dans plus de 50 villes, dont la capitale Bogota, Medellin, Cali, Baranquilla, Cartagena et Valle de Cauca. Après un début pacifique, des actes de violence ont été commis.
Le Président Duque avait annoncé, le 2 mai, la décision de retirer le projet de réforme fiscale. Malgré cette déclaration, les manifestations se poursuivent.
*Traduit du turc par Nur Asena Ertürk
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