Coalition pour la liberté de la presse exhorte Israël à autoriser les journalistes étrangers à Gaza
- « Nous nous opposons à toute tentative de restreindre la liberté de la presse et d’empêcher l’entrée des journalistes durant les conflits », déclare le groupe dans un communiqué.

Istanbul
AA/Istanbul/Necva Tastan Sevinc
Des membres de la Coalition pour la liberté des médias ont appelé jeudi Israël à autoriser immédiatement l’accès des journalistes étrangers indépendants à Gaza, invoquant la dégradation de la situation humanitaire et les inquiétudes croissantes concernant la liberté de la presse.
Dans une déclaration conjointe, 26 pays, dont l’Australie, l’Allemagne, le Japon, le Royaume-Uni et plusieurs États membres de l’UE, ont exhorté Israël à « permettre immédiatement l’accès des médias étrangers indépendants et à assurer la protection des journalistes opérant à Gaza ».
La coalition a souligné que les reporters jouent un rôle essentiel dans la documentation des conditions de guerre.
« L’accès aux zones de conflit est vital pour remplir efficacement ce rôle. Nous nous opposons à toute tentative de restreindre la liberté de la presse et d’empêcher l’entrée des journalistes durant les conflits. »
Le groupe a également condamné les violences contre les journalistes, soulignant « le nombre extrêmement élevé de décès, d’arrestations et de détentions » depuis le début de la guerre.
« Le ciblage délibéré des journalistes est inacceptable », indique le texte, ajoutant que le droit international humanitaire protège les journalistes civils en temps de conflit armé.
La coalition a appelé les autorités israéliennes et « toutes les autres parties » à garantir que les journalistes locaux et étrangers présents à Gaza, en Israël, en Cisjordanie et à Jérusalem-Est puissent travailler librement et en sécurité.
Elle a en outre exigé l’ouverture d’enquêtes sur les attaques contre les journalistes et la reddition de comptes des responsables « conformément au droit national et international ».
Au-delà de la liberté de la presse, la déclaration a réitéré les appels à un cessez-le-feu immédiat, à la libération inconditionnelle des otages encore détenus et à un accès humanitaire sans restriction à Gaza.
Elle a également réaffirmé son soutien à une solution à deux États afin de garantir « une paix et une sécurité durables ».
Depuis octobre 2023, Israël a tué près de 62 200 Palestiniens à Gaza. La campagne militaire a dévasté l’enclave, aujourd’hui menacée par la famine.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre Benyamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.
Israël fait également l’objet d’une procédure pour génocide devant la Cour internationale de Justice en raison de sa guerre contre l’enclave.
* Traduit de l'anglais par Sanaa Amir
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