CNUCED : "2020 est la pire année depuis la création de l'Autorité palestinienne"
- Les mesures de l'occupation israélienne et la crise sanitaire en sont la cause

Ramallah
AA / Ramallah
La Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) a déclaré que l'année 2020 était l'année économique la plus difficile pour l'Autorité palestinienne depuis la création en 1994, à cause des mesures israéliennes et la pandémie de coronavirus.
C'est ce qu'a révélé le rapport annuel publié mardi et présenté lors d'une conférence de presse à Ramallah, au centre de la Cisjordanie, et dans la capitale égyptienne, Le Caire.
Le rapport considère que "la pandémie ainsi que les mesures d'occupation israéliennes, ont fait de 2020 la pire année pour l'Autorité palestinienne depuis sa création en 1994".
En mars 2020, la Palestine a été le théâtre de la première vague de la Covid-19, où l'Autorité nationale palestinienne a procédé à la déclaration d'un confinement général à travers le territoire.
Malgré les répercussions de la pandémie, "l'occupation reste le principal obstacle au développement du territoire palestinien occupé", selon le rapport de l'ONU.
Et le rapport d'ajouter: "Avant la propagation du virus, l'économie palestinienne souffrait déjà et l'environnement politique et économique général du pays ne cessait de se détériorer".
En 2020, plus de 66 000 employés ont perdu leur emploi, le chômage est passé à 26 % et le tourisme a perdu 10 000 travailleurs, soit l'équivalent de 23 % de la main-d'œuvre du secteur, selon le rapport.
L'économie palestinienne s'est contractée en 2020 de 11,5%, la deuxième baisse la plus importante depuis la création de l'Autorité nationale palestinienne en 1994, tandis que la plus forte contraction a été enregistré au début l'Intifada d'Al-Aqsa.
Le rapport poursuit : "plusieurs secteurs ont été touchés, dont le secteur de la sous-traitance qui a enregistré une baisse de 36 % l'année dernière, celui des services de 18 %, le domaine industriel de 13 % et finalement le secteur agricole qui a souffert d'une contraction de 9 %".
Les restrictions israéliennes sur le secteur des technologies de l'information et des communications dans les territoires palestiniens, à travers son contrôle sur les services 3G - 4G - 5G ont été au menu de la conférence.
A noter que la Palestine souffre depuis des années de la présence illégale des entreprises israéliennes de télécommunications cellulaires en Cisjordanie, ce qui a infligé de lourdes pertes au secteur palestinien des télécommunications.
Le territoire palestinien occupé se classe 123e dans l'indice de développement des TIC, bien en deçà de la moyenne régionale mondiale, selon le rapport de l'ONU.
* Traduit de l'arabe par Hajer Cherni
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