Politique, Monde

Climat, protectionnisme et démocratie : Le triptyque diplomatique du Canada (Ministre)

- Mélanie Joly, nouvelle ministre canadienne des Affaires étrangères, a évoqué ces trois axes au cours d’une interview accordée à un journal local

Fatma Bendhaou  | 04.11.2021 - Mıse À Jour : 04.11.2021
Climat, protectionnisme et démocratie : Le triptyque diplomatique du Canada (Ministre)

Canada

AA / Montréal / Hatem Kattou

La lutte contre les changements climatiques, la défense des valeurs démocratiques et l’opposition au protectionnisme, tel est le triptyque diplomatique d’Ottawa durant la prochaine période, a souligné Mélanie Joly, nouvelle ministre canadienne des Affaires étrangères.
C’est ce qui ressort d’une interview accordée par la ministre, nommée le 26 octobre écoulé, au journal local « La Presse ».
La ministre a indiqué que bien que « Les Etats-Unis soient nos plus grands alliés avec qui nous partageons beaucoup de priorités, notamment au chapitre des changements climatiques et de la promotion de la démocratie, nous avons en même temps des préoccupations au niveau du commerce international », dans une référence faite au regain du protectionnisme chez le voisin du sud.
La clause « Buy (acheter) Américain », le pipeline transfrontalier d’Enbridge menacé de fermeture par l’Etat américain du Michigan, le différend sur le bois d’œuvre et les incitatifs pour l’achat des véhicules électriques, sont autant de points d’achoppements commerciaux et économiques entre les deux géants américains qui partagent près de neuf mille kilomètres de frontières terrestres (les plus longues au monde) et sont liés par un volume d’échanges considérable.
« Je vais certainement défendre les intérêts canadiens et soulever cet enjeu avec M. Blinken », secrétaire d’Etat américain, a ajouté la ministre dans cette interview.
« Il y a un retour peu à peu à la diplomatie en présentiel, donc en personne. Cela va m’aider à développer des liens », a-t-elle encore relevé.
La ministre quadragénaire a souligné, dans le même ordre d’idées, que « les plaques tectoniques bougent présentement dans le monde et il faut en tenir compte pour nos intérêts économiques. Mais il faut aussi s’assurer de défendre nos valeurs ».
Sur un autre plan, la ministre a relevé que « la diplomatie du XXIe siècle doit aussi tenir compte du numérique. Les gens sont en ligne. Il faut penser à cela au moment où l’on pense à la stabilité de nos démocraties ».
La ministre qui s’est entretenue durant sa première semaine depuis sa prise de fonctions, avec deux anciens titulaires du portefeuille, Marc Garneau et François-Philippe Champagne, a décliné la méthode de travail qu’elle compte adopter.
« Je n’hésiterai pas faire appel aux conseils des anciens ministres des Affaires étrangères, Joe Clark, Perrin Beatty et Lloyd Axworthy. Mon plan consiste à parler à beaucoup de personnes », a-t-elle dit.
« Je me nourris beaucoup des expériences des gens. Au-delà des lignes partisanes, quand on quitte le pays, nous sommes tous unis en tant que Canadiens », a-t-elle affirmé.

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