AA / Ramallah

L’armée israélienne a démoli deux maisons appartenant à des Palestiniens dans la Cisjordanie occupée, selon des sources locales.

Le président du conseil local de la localité d’Al-Walaja, près de Bethléem, Hadr al-Araj, a indiqué à Anadolu que les forces d’occupation ont fait irruption tôt le matin dans le village avant de procéder à la démolition des habitations.

Il a précisé que la destruction est intervenue après l’entrée massive de troupes israéliennes dans le quartier d’Ayn Juweiza, que l’armée dit rattaché à la municipalité de Jérusalem.
L’une des maisons, appartenant à Edhem Abu Razek, abritait une famille de neuf personnes. Elle a été détruite sans que les habitants ne puissent évacuer leurs effets personnels, a-t-il ajouté.

Dans la même localité, un appartement situé au quatrième étage d’un immeuble a également été démoli sans avertissement préalable, les autorités israéliennes invoquant encore une fois le prétexte de “construction illégale”, a poursuivi al-Araj.
Il a dénoncé une politique de pression systématique menée par Israël dans la région afin de contraindre les habitants à quitter leurs terres.

Située dans une zone montagneuse surplombant Jérusalem, Al-Walaja a été coupée de la ville par la construction du mur de séparation, ce qui a entraîné la confiscation de dizaines d’hectares de ses terres restés du côté israélien.

En effet, Israël considère une partie du village comme rattachée à la municipalité de Jérusalem, tandis que l’autre relève de la zone “C” selon les classifications des accords d’Oslo. Dans les deux cas, les démolitions sont justifiées par l’absence de permis de construire, souvent impossibles à obtenir pour les Palestiniens.

L’armée israélienne mène régulièrement des démolitions en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est, sous prétexte de constructions illégales.
Les autorités israéliennes interdisent en outre aux Palestiniens de bâtir ou de cultiver dans la zone “C”, qui représente 61 % de la Cisjordanie, et où toute autorisation de construire est quasi inaccessible.

Pour rappel, le deuxième accord d’Oslo, signé en 1995, a divisé la Cisjordanie en trois zones : la zone A, représentant 18 % du territoire, est placée sous contrôle civil et sécuritaire palestinien ; la zone B, qui couvre 21 %, relève d’une administration palestinienne, mais demeure sous contrôle sécuritaire israélien ; enfin, la zone C, qui constitue 61 % de la Cisjordanie, reste sous autorité administrative et militaire d’Israël.

* Traduit du turc par Adama Bamba