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CIJ / Israël : 'Le fossé entre le droit et la réalité n'a jamais été aussi grand', déclare Josep Borrell

- le chef de la diplomatie de l'UE réagissait à l’avis consultatif rendu, vendredi dernier, par la plus haute juridiction de l'ONU sur l'occupation israélienne et les attaques contre les territoires palestiniens

Ahmet Gençtürk  | 22.07.2024 - Mıse À Jour : 22.07.2024
CIJ / Israël : 'Le fossé entre le droit et la réalité n'a jamais été aussi grand', déclare Josep Borrell

Atina

AA / Athènes / Ahmet Gencturk

Jamais auparavant le fossé entre la loi et ce qui se passe sur le terrain n'a été aussi grand, a déclaré Josep Borrell, chef de la politique étrangère de l'UE, en réaction à l’avis consultatif rendu, vendredi dernier, par la Cour internationale de justice sur l'occupation israélienne et les attaques contre les territoires palestiniens.

« Jamais la loi et la réalité n'ont été aussi inconciliables, et tout cela sous le regard d'une communauté internationale impuissante », a déclaré Josep Borrell lors d'une conférence de presse, à l'issue d'une réunion des ministres des affaires étrangères de l'Union européenne, à Bruxelles.

« Aujourd'hui, il n'y a donc pas de cessez-le-feu, pas de plan pour Gaza, pas de relance du règlement global. Au contraire, il y a une poursuite des opérations militaires à Gaza, et il devient même banal de dire aujourd'hui, demain et hier et le jour d'après », que des dizaines de milliers de personnes ont été tuées par les bombes et que des prisonniers n'ont toujours pas été libérés, a-t-il déploré.

Soulignant que l'UE devrait prendre des mesures plus tangibles et plus résolues pour soutenir la relance d'un processus de paix entre la Palestine et Israël sur la base d'une solution à deux États, Borrell a déclaré : « Il est clair que l'avis de la Cour internationale de justice est que l'occupation de la Cisjordanie est illégale et qu'elle doit cesser. Et Israël doit se retirer de ces territoires ».

Dans son récent avis, la CIJ, saisie par l'Assemblée générale des Nations unies, a déclaré que l'occupation par Israël de Jérusalem-Est et de la Cisjordanie était « illégale » et qu'il fallait y mettre fin « le plus rapidement possible ».

Israël devrait cesser toute nouvelle activité de colonisation et évacuer tous les colons des territoires palestiniens occupés, est-il ajouté.

Faisant fi des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies exigeant un cessez-le-feu immédiat, Israël s'est attiré les foudres de la communauté internationale en poursuivant son offensive meurtrière contre la Bande de Gaza depuis le 7 octobre dernier.

Depuis lors, plus de 39 000 Palestiniens ont été tués, principalement des femmes et des enfants et quelque 90 000 ont été blessés, selon les autorités sanitaires locales.

Plus de neuf mois après le début de l'offensive israélienne, de vastes étendues de Gaza sont réduites à l'état de ruines en raison d'un blocus paralysant qui prive les habitants de denrées alimentaires, d'eau potable et de médicaments.

Israël est poursuivi pour « crime de génocide » devant la Cour Internationale de Justice (CIJ), qui a enjoint Tel-Aviv de cesser immédiatement ses opérations militaires à Rafah, au sud de la Bande de Gaza, où plus d'un million de Palestiniens avaient trouvé refuge avant que la ville ne soit envahie, le 6 mai dernier.


*Traduit de I'Anglais par Mourad Belhaj

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