Chine : un évangéliste américain déclaré persona non grata
- Pékin déclare que Johnnie Moore, membre de la Commission des États-Unis sur la liberté religieuse internationale (USCIRF), et sa famille ne sont pas autorisées à entrer en Chine, à Hong Kong et à Macao

Ankara
AA / Ankara / Riyaz ul Khaliq
La Chine a annoncé, mercredi, des sanctions contre un membre de la commission des États-Unis sur la liberté religieuse internationale.
"La Chine a décidé d'imposer des sanctions à Johnnie Moore, membre de la Commission des États-Unis sur la liberté religieuse internationale [USCIRF], en lui interdisant, ainsi qu'à sa famille, d'entrer en Chine continentale, à Hong Kong et à Macao", a déclaré Lijian Zhao, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, lors d'une conférence de presse à Pékin.
Moore avait annoncé, en décembre dernier, son "adoption de Jimmy Lai dans le cadre du Religious Prisoners of Conscience Project" ("Projet pour les prisonniers de conscience "). L'USCIRF définit les prisonniers religieux de conscience (RPOC) comme des personnes qui sont emprisonnées, détenues, assignées à résidence ou disparues en raison de leurs croyances religieuses, de leur non-croyance, de leur identité, de leur activité et/ou de leur plaidoyer en faveur des RPOC ou des droits connexes, à condition qu'elles n'aient pas utilisé ou préconisé la violence.
Le magnat de la presse de Hong Kong, Jimmy Lai, est actuellement incarcéré et doit répondre de plusieurs chefs d'accusation, notamment ceux liés à la loi controversée sur la sécurité nationale.
Par ailleurs, dans son rapport annuel de 2021, l'USCIRF affirme que les conditions de la liberté religieuse en Chine se sont "détériorées".
"Le gouvernement a intensifié sa politique de "sinisation de la religion", ciblant particulièrement les religions perçues comme ayant des liens avec l'étranger, telles que le christianisme, l'islam et le bouddhisme tibétain", indique le rapport.
Moore a pour sa part déclaré dans le rapport : "Le Parti communiste chinois est un acteur hostile dont les actions mettent en péril le monde, et ses abus ont été rendus possibles par des politiques inexcusables approuvées par le Congrès et la Maison Blanche au cours de nombreuses administrations."
"Nous ne pouvons pas permettre à l'ordre mondial, dans un souci d'intérêt personnel, de continuer à laisser la Chine jouer selon ses propres règles", a-t-il ajouté.
Beijing a de son côté exhorté Washington à autoriser une équipe de l'Organisation mondiale de la santé à enquêter sur l'origine du coronavirus mortel.
"Si les États-Unis veulent vraiment une enquête complète et transparente sur les origines du coronavirus, ils devraient inviter les experts de l'OMS dans le pays, comme l'a fait la Chine, et ouvrir la base de Fort Detrick dès que possible ainsi que révéler les données détaillées sur les maladies respiratoires inexpliquées survenues en juillet 2019", a déclaré Lijian.
Les États-Unis et leurs alliés ont insisté pour que soient élucidées les origines du coronavirus qui a touché plus de 165 millions de personnes et en a tué près de 3,5 millions depuis sa première apparition en Chine en décembre 2019.
Une équipe de l'OMS a publié son rapport après s'être rendue en Chine en janvier dernier, excluant toute infection d'origine humaine, mais désignant les animaux sauvages comme source.
*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj
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