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Chine : l'affaire Assange démontre que "dénoncer les États-Unis" conduit à des sanctions

- La charge de Pékin contre Washington intervient alors que le fondateur de WikiLeaks a obtenu gain de cause pour faire appel de son extradition vers les Etats-Unis

Riyaz Khaliq Khaliq  | 21.05.2024 - Mıse À Jour : 22.05.2024
Chine : l'affaire Assange démontre que "dénoncer les États-Unis" conduit à des sanctions

Istanbul

AA / Istanbul / Riyaz ul Khaliq

La Chine a déclaré, mardi, que l'affaire de l'extradition du cofondateur de WikiLeaks, Julian Assange, démontre que "dénoncer les Etats-Unis conduit à des sanctions", ont rapporté les médias d'Etat.

L'affaire Assange "démontre au monde ce qu'est la 'liberté de la presse à l'américaine' ", a déclaré Wang Wenbin, porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères.

Elle démontre que "dénoncer d'autres pays devrait être récompensé, alors que dénoncer les États-Unis conduit à des sanctions", a-t-il déclaré à la presse à Pékin.

"Pour les États-Unis, la liberté de la presse, tout comme les droits de l'homme, n'est qu'un outil qu'ils utilisent pour réprimer les dissidents et maintenir leur propre hégémonie", a affirmé Wang.

Lundi, Julian Assange a eu gain de cause dans le cadre d'une procédure d'appel contre son extradition de Grande-Bretagne vers les États-Unis.

Le journaliste et cofondateur de WikiLeaks, qui devait être extradé vers les États-Unis pour espionnage, va maintenant soumettre son cas à une nouvelle audience d'appel.

Il fait l'objet de 17 chefs d'accusation d'espionnage, pour lesquels il encourt jusqu'à 175 ans de prison.

Assange, qui est détenu dans une prison britannique depuis 2019, risque l'extradition pour des allégations de fuite de documents militaires classifiés en 2010-2011.

La Haute Cour britannique a décrété, en 2021, que Julian Assange devait être extradé, rejetant les affirmations relatives à la fragilité de son état mental et aux risques qu'il pourrait encourir dans un établissement pénitentiaire américain.

À la suite du procès, la Haute Cour a confirmé ce jugement en 2022, tandis que la ministre de l'intérieur de l'époque, Priti Patel, a confirmé l'ordre d'extradition.

Dans sa dernière tentative pour obtenir un sursis, Assange demande l'autorisation d'examiner la décision de Patel et de contester le verdict initial de 2021.

En mars, la Haute Cour du Royaume-Uni a accordé à Assange le droit de faire appel de son extradition vers les États-Unis, en décidant de ne pas appliquer immédiatement la décision.


*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj

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