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Cessez-le-feu dans la Bande de Gaza : Le Hamas a soumis sa réponse à la proposition de Witkoff

- Le mouvement de résistance palestinien a expliqué que sa réponse « vise trois objectifs principaux : Cessez-le-feu permanent, retrait total de Gaza et garantie de l'entrée de l'aide humanitaire aux habitants de la Bande de Gaza »

Mohamed Majed  | 31.05.2025 - Mıse À Jour : 31.05.2025
Cessez-le-feu dans la Bande de Gaza : Le Hamas a soumis sa réponse à la proposition de Witkoff

Gazze

AA / Gaza / Mohammed Majed

Le Hamas a annoncé, samedi, qu'il avait soumis sa réponse aux médiateurs concernant la proposition de l'envoyé américain Steve Witkoff, qui vise à parvenir à un cessez-le-feu permanent, à un retrait total de l'armée israélienne de la Bande de Gaza, et à assurer l'acheminement de l'aide humanitaire.

« Après avoir mené une série de consultations nationales, et compte tenu de notre responsabilité à l'égard de notre peuple et au regard de ses souffrances, nous avons soumis notre réponse à la dernière proposition de Witkoff à nos frères, les médiateurs », peut-on lire dans le communiqué.

Le Hamas a expliqué que sa réponse « vise trois objectifs principaux : un cessez-le-feu permanent, un retrait total de la Bande de Gaza et l'assurance de l'entrée de l'aide humanitaire pour les habitants de la Bande de Gaza ».

Le mouvement a ajouté que « dans le cadre de cet accord, 10 captifs vivants détenus par la résistance seront libérés, en plus de la remise de 18 dépouilles, en échange d'un nombre convenu de prisonniers palestiniens ».

Les pays parrains de la médiation - l'Égypte, le Qatar et les États-Unis - n'ont pas commenté cette réponse dans l'immédiat. De même, jusqu'à 16h55 GMT, Israël n'avait pas encore commenté officiellement le communiqué du mouvement de résistance palestinien.

Alors que le Hamas n'a pas divulgué de détails supplémentaires, la télévision israélienne Channel 13 a rapporté, plus tôt dans la journée de samedi, que la proposition comprenait un cessez-le-feu de 60 jours, garanti par le président américain Donald Trump, Israël s'engageant à ne pas mener d'attaques pendant cette période.

Selon le média, la proposition comprend un échange de prisonniers dans lequel 10 Israéliens seraient libérés en échange de 125 prisonniers palestiniens condamnés à la réclusion à perpétuité et de 1 111 détenus de Gaza capturés après le 7 octobre 2023, en plus d'un échange de dépouilles.

Les libérations seraient effectuées simultanément en deux lots, le premier le premier jour et le second le septième, sans cérémonie publique, selon la même source.

Le texte stipule également que l'aide humanitaire entrera à Gaza immédiatement après l'approbation de l'accord, et qu'elle sera distribuée par des organismes des Nations unies et du Croissant-Rouge, de même que le cessez-le-feu se poursuivra pendant toute la durée de l'accord et de ses éventuelles prolongations ultérieures.

Les termes de l'accord prévoient un nouveau redéploiement des forces israéliennes à l'intérieur de la Bande de Gaza une fois les échanges effectués, en commençant par le nord de la Bande de Gaza et le corridor de Netzarim, et en s'étendant vers le sud.

Vendredi soir, Donald Trump a déclaré que l'accord était « très proche », tandis que la télévision israélienne Channel 12 a rapporté que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu avait informé les familles des captifs de l'approbation de la proposition par Tel-Aviv, tout en exprimant des doutes quant à l'approbation du Hamas.

Tel-Aviv estime à 58 le nombre de captifs israéliens détenus dans la Bande de Gaza, dont 20 seraient encore en vie, tandis que plus de 10 100 Palestiniens croupissent dans les prisons israéliennes, souffrant de tortures, de privations de nourriture et de négligence médicale, nombre d'entre eux en étant morts, selon les médias et les organisations de défense des droits de l'homme palestiniennes et israéliennes.

Le Hamas a affirmé à plusieurs reprises sa volonté de libérer les captifs israéliens « en une seule fois » en échange de la fin de la guerre génocidaire, du retrait de l'armée israélienne de la Bande de Gaza et de la libération des prisonniers palestiniens.

Or, Benyamin Netanyahu, visé par un mandat d'arrêt international délivré par la Cour pénale internationale (CPI), insiste sur des accords partiels, qu'il élude en proposant de nouvelles conditions, dont le désarmement des factions palestiniennes. Il insiste actuellement sur la réoccupation de la Bande de Gaza.

L'opposition israélienne et les familles des captifs affirment que Netanyahu poursuit la guerre pour satisfaire aux exigences de la faction d'extrême droite la plus radicale de son gouvernement, pour servir ses intérêts politiques personnels, et notamment pour se maintenir au pouvoir.

Avec le soutien total des États-Unis, Israël se livre à une guerre génocidaire dans la Bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023, faisant plus de 178 000 victimes palestiniennes (morts ou blessés), dont une majorité de femmes et d'enfants, et plus de 11 000 disparus, outre des centaines de milliers de personnes déplacées.


*Traduit de l’Arabe par Mourad Belhaj

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