
Ankara
AA / Ankara / Ahmed Asmar
Un cessez-le-feu surprise entre les Etats-Unis et les Houthis du Yémen a provoqué un choc chez les responsables israéliens, car Tel-Aviv n'était pas au fait des efforts visant à parvenir à un tel accord, ont déclaré les médias israéliens, mercredi.
Le ministre omanais des Affaires étrangères, Badr Albusaidi, a annoncé le cessez-le-feu mardi, après que le président Donald Trump a déclaré que les Houthis ne mèneraient plus d'attaques contre les navires marchands.
« Nous avons été extrêmement choqués. Israël n'a pas été informé avant que (le président américain Donald) Trump ne fasse cette déclaration », a déclaré un responsable israélien au Jerusalem Post.
Le quotidien israélien a indiqué que le cessez-le-feu « a doublement pris de court Israël », car il est intervenu peu de temps après que Tel-Aviv a reçu « un parapluie de sécurité protecteur » pour sa frappe aérienne sur la capitale yéménite Sanaa, mardi.
Le portail d'information Times of Israel, citant des responsables israéliens, a déclaré que les États-Unis « n'avaient pas prévenu Israël » avant l'annonce de Donald Trump.
Une source israélienne au fait du dossier, qui s'est confiée au journal Israel Hayom, a qualifié l'annonce du cessez-le-feu de « très mauvaise nouvelle pour Israël », en particulier dans le contexte des négociations en cours entre les États-Unis et l'Iran.
L'accord de cessez-le-feu entre les États-Unis et les Houthis est intervenu peu après que des avions de combat israéliens ont mené des frappes aériennes visant l'aéroport de Sanaa, des centrales électriques et des installations industrielles dans la capitale yéménite, la province d'Amran dans le nord et le port d'Al-Hudaydah sur la mer Rouge.
Les Houthis ont confirmé le cessez-le-feu avec Washington, affirmant qu'il n'avait aucun lien avec la confrontation qui l’oppose à Israël en soutien au peuple palestinien.
Depuis la mi-mars, le Yémen est confronté à une intense campagne militaire américaine, comprenant environ 1 300 frappes aériennes et navales, qui ont fait des centaines de victimes civiles, selon les Houthis.
Ceux-ci ciblent depuis novembre 2023 les vaisseaux naviguant en mer Rouge et en mer d'Arabie, ainsi que ceux traversant le détroit de Bab al-Mandab et le golfe d'Aden, en signe de solidarité avec les Palestiniens de la Bande de Gaza, où plus de 52 600 personnes ont été tuées, dont une majorité de femmes et d'enfants, par la guerre génocidaire menée par Israël.
Ils ont interrompu leurs attaques lorsqu'un cessez-le-feu a été déclaré en janvier entre Israël et le Hamas, mais les ont relancées en mars, après la reprise des frappes aériennes israéliennes sur la Bande de Gaza.
*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj
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