CBS News : L'administration Trump envisage la Libye comme prochaine destination pour les migrants expulsés
- Selon le média, des responsables américains ont déclaré que les expulsions pourraient commencer dès cette semaine, alors que le programme a déjà suscité des controverses et une certaine opposition

Istanbul
AA / Istanbul / Beril Canakci
L'administration Trump se prépare à commencer à expulser des migrants vers la Libye, ce qui pourrait donner lieu à une extension de sa stratégie d'expulsion massive vers ce pays déchiré par les conflits, a rapporté CBS News, mardi.
Deux responsables américains au fait du dossier ont déclaré à CBS News que les expulsions pourraient commencer dès cette semaine et qu'elles seraient probablement effectuées par l'armée américaine, dans le cadre d'une extension d'un programme déjà controversé.
Selon le reportage, il n'est pas encore clair quels migrants pourraient faire l'objet d'une expulsion dans le cadre du plan proposé, ni s'ils seraient placés en détention par les autorités libyennes à leur arrivée.
Le Département d'État américain déconseille actuellement aux Américains de se rendre en Libye, citant des risques tels que « la criminalité, le terrorisme, les mines terrestres non explosées, les troubles sociaux, les enlèvements et les conflits armés ».
Ces derniers mois, les États-Unis ont fait en sorte que des ressortissants de pays tiers d'Asie et d'Afrique soient envoyés dans les pays d'Amérique centrale que sont le Costa Rica et le Panama. Un groupe de Vénézuéliens accusés d'appartenir à des gangs a été envoyé au Salvador, qui les a transférés dans une prison de haute sécurité.
Ces hommes n'ont pas bénéficié d'une procédure régulière pour contester leur appartenance présumée à un gang, et de nombreux amis, parents et avocats affirment qu'ils ont été accusés à tort.
Dans le cas de Kilmar Abrego Garcia, 29 ans, marié à une citoyenne américaine et bénéficiant d'une décision de justice interdisant son expulsion, l'administration Trump a admis qu'il avait été envoyé au Salvador par erreur, mais a refusé de prendre des mesures pour le rapatrier, malgré une décision de la Cour suprême.
La Libye est en proie à des troubles depuis 2011, lorsque le dirigeant de longue date Mouammar Kadhafi a été renversé après quatre décennies au pouvoir.
Le mois dernier, la représentante spéciale des Nations unies pour la Libye, Hanna Tetteh, a déclaré au Conseil de sécurité des Nations unies que les citoyens libyens étaient confrontés à des crises quotidiennes, notamment à des difficultés économiques, à l'insécurité et à l'instabilité politique.
Elle a appelé la communauté internationale à travailler ensemble sur un "plan unifié" pour soutenir un État démocratique qui réponde aux besoins fondamentaux du peuple libyen et favorise la croissance économique.
*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj
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