Cavusoglu: "Le comportement vis-à-vis de la Libye montre le vrai visage de la Grèce"
- Le Chef de la diplomatie turque a également démenti toutes les informations relatives à une hypothétique "marche-arrière" de la Turquie lors du sommet de l'OTAN.

Ankara
AA - Rome
Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a dénoncé la décision grecque de renvoyer l’ambassadeur libyen à Athènes, en signe de protestation concernant l’accord de délimitation maritime récemment signé par la Turquie et la Libye.
Le Chef de la diplomatie turque a répondu, vendredi, aux questions des journalistes, depuis Rome, la capitale italienne où il se trouve pour des entretiens officiels avec les autorités italiennes.
Il est d’abord revenu sur le sommet de l’OTAN à Londres, tenu cette semaine.
Cavusoglu a voulu démentir toutes les informations relatives à une hypothétique "marche-arrière" de la Turquie lors du sommet.
Il a rejeté les accusations de concessions de la Turquie lors du Sommet de l'OTAN à Londres.
Avant le sommet, Ankara avait émis la possibilité de ne pas voter en faveur des nouveaux plans de sécurité pour les pays Baltes et pour la Pologne, si ses inquiétudes sécuritaires liées à l’organisation terroriste YPG/PKK n’étaient reconnues par les autres alliés.
Lors du sommet, la Turquie a finalement adopté ce plan, ce qui pour certains, est un signe de concessions.
Mais Cavusoglu a expliqué que la Turquie aussi veut faire adopter un nouveau plan pour sa sécurité, indiquant que la procédure dans ce sens est en cours.
"Le plan pour les pays Baltes ne sera pas publié tant que le plan de la Turquie, qualifiant le YPG/PYD/PKK de menace, ne sera pas publié", a assuré le ministre turc.
Mevlut Cavusoglu s’est ensuite exprimé concernant l’accord signé la semaine dernière par la Turquie et la Libye, délimitant les frontières de voisinage des deux pays en Méditerranée.
Le Chef de la diplomatie turque a, dans ce sens, assuré que la Turquie peut conclure des accords bilatéraux ou multipartites avec tous les pays de la Méditerranée Orientale, en dehors de la partie grecque de Chypre (non-reconnue par Ankara).
Cavusoglu a, dans cette perspective, fermement dénoncé la décision grecque de renvoyer l'ambassadeur de Libye en Grèce, en réponse à la signature de l'accord Turquie-Libye:
"La Libye est un Etat indépendant et souverain. Ce comportement montre le vrai visage de la Grèce", a-t-il déclaré.
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