Canada : un transfuge libéral provincial lorgne la "chefferie" des Conservateurs fédéraux
Ancien chef des Libéraux québécois, Jean Charest, PM du Québec (2003-2012) et ancien patron du Parti progressiste conservateur du Canada (1993-1998) lorgne la direction du Parti Conservateur fédéral.

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AA / Montréal / Hatem Kattou
Jean Charest, un ancien chef du Parti Libéral du Québec (PLQ, provincial) compte se porter candidat à la "chefferie" du Parti Conservateur du Canada (PCC, Fédéral), a annoncé, mercredi, le média public, Radio Canada.
Ayant quitté la politique depuis 2012, Jean Charest, ancien Premier ministre du Québec pendant neuf ans et demi, (2003-2012), et ancien chef du Parti progressiste-conservateur du Canada (1993-1998) envisage de se lancer dans la course à la direction du Parti conservateur fédéral, défait aux dernières élections.
Selon Radio Canada, qui cite deux sources proches de Charest, l’homme politique « mène actuellement une consultation restreinte auprès de sa famille et de ses proches », après avoir reçu de nombreux messages d’élus, d’ex-élus et de militants conservateurs.
Né en 1958, Charest a eu une carrière politique, de plus de trente ans, fédérale au départ, avant de s’embarquer dans l’arène provinciale.
Elu député fédéral pour la première fois à l’âge de 26 ans sur les listes du Parti progressiste-conservateur, prédécesseur de l’actuel Parti Conservateur du Canada, Charest a assuré trois mandats à la chambre des communes (jusqu’à 1997).
Il a, ensuite, été élu, chef de ce même parti avant de le quitter en 1998, année de son entrée dans l’échiquier provincial, au Québec, où il a changé de cap politique en devenant le patron du Parti Libéral du Québec, soit le principal opposant des conservateurs.
Au plan ministériel fédéral, il a été nommé ministre d’Etat à la Jeunesse au cabinet de Brian Mulroney et est devenu à ce titre le plus jeune membre du Conseil des ministres. Il a été détenteur, ultérieurement, des portefeuilles de l’Environnement, de la Condition physique et du Sport amateur, de l’Industrie, des Sciences et des Technologies.
Cinq ans plus tard, Charest se porte candidat aux élections législatives provinciales et devient le Premier ministre de la « Belle Province ». Il a assuré, à ce titre, trois mandats, soit plus de neuf ans.
Des rumeurs ont couru en 2015 au sujet d’une probable candidature de Charest à la direction des Conservateurs, lesquelles rumeurs ont été rapidement démenties par l’intéressé qui a nié tout retour en politique.
Quatre ans plus tard, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts et la crise aiguë que traverse le Parti Conservateur a poussé l’avocat, ancien transfuge, qui a valsé entre les scènes provinciale et fédérale et entre les partis libéral et conservateur, à se décider à retourner dans l’arène.
Notons que Andrew Scheer, chef du Parti Conservateur, avait annoncé, la semaine passée sa démission de la tête du Parti, officiellement pour des raisons familiales, et ce, un peu moins de deux mois après la défaite des Conservateurs aux élections fédérales remportées par les Libéraux sous la conduite de Justin Trudeau.
Un vote est prévu au mois d’avril prochain pour désigner le nouveau patron du principal parti d’opposition du pays.
Outre le transfuge Charest, plusieurs noms circulent pour succéder à Scheer, dont, notamment, le député québécois Gérard Deltelle, le député ontarien, Michael Chong, et Rona Ambrose, femme politique qui a assuré l’intérim du Parti après Stephen Harper, emblématique chef des Conservateurs et Premier ministre du Canada (2006-2015).
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