AA / Montréal / Hatem Kattou

Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, a annoncé, mardi, dans la capitale fédérale Ottawa, la composition de son nouveau gouvernement paritaire, composé de 38 ministres, après la victoire du Parti Libéral aux élections législatives du 21 septembre dernier.

Au cours d’une cérémonie qui s’est déroulée, mardi en milieu de matinée, à Rideau Hall, résidence de la Gouverneure générale canadienne, Mary May Simon, Trudeau a présenté à cette dernière la liste de son gouvernement.

Le 30ème « Conseil des ministres » (appellation officielle) est issu des élections fédérales de septembre dernier qui se sont soldées par la victoire du Parti Libéral du Canada (PLC) avec 160 sièges de la chambre des communes, soit 32,62% des voix.

Formé de 38 membres (19 hommes et 19 femmes), le nouveau gouvernement de Trudeau compte deux membres de plus par rapport au précédent cabinet composé de 36 ministres, et 8 de plus que le premier gouvernement de 2015.

Tous les ministres sont des députés (comme l’exige la loi) du Parti Libéral ; Justin Trudeau ayant opté pour un gouvernement minoritaire, au détriment d’une alliance qui lui aurait permis d’obtenir la majorité absolue. Il s’agit de la même configuration qui prévalait en 2019 et qui a constitué l’une des raisons ayant amené le Premier ministre à enclencher les élections.

Deux changements majeurs ont été introduits sur le précédent gouvernement. Il s’agit du poste du chef de la diplomatie canadienne qui a échu à Mélanie Joly. Cette dernière remplace Marc Garneau qui, lui, a quitté le cabinet.

De plus, le portefeuille de ministre de la Défense a changé de détenteur; Harjit Sajjan ayant été remplacé par une femme, Anita Anand. Toutefois, Sajjan s’est vu octroyer le poste de ministre du Développement international dans le nouveau gouvernement.

Au pouvoir depuis le mois de novembre 2015 après la victoire éclatante du Parti Libéral au terme d’une décennie d’absence, Trudeau a remporté les législatives fédérales d’octobre 2019 mais sans pour autant obtenir de majorité absolue (170 sièges à la chambre des communes), ce qui l’a contraint à diriger le pays pendant deux ans avec un gouvernement minoritaire.

Le même scénario a été réédité lors des élections de septembre dernier lorsque le Parti Libéral n’a obtenu que 160 sièges, soit à dix longueurs de la majorité absolue à la chambre basse du Parlement canadien.

Cette annonce a été qualifié de « tardive » selon nombre d’observateurs, qui ont été critiques à l’égard de Trudeau, en lui reprochant le fait d’avoir enclenché des élections à mi-mandat et au moment où la pandémie de la Covid-19 sévissait toujours dans le pays.

Alors qu’il avait mis l’accent sur le caractère impérieux et urgent pour la tenue des élections aux fins d’avoir un mandat clair de la part des Canadiens, Trudeau a mis cinq semaines pour annoncer la formation de son cabinet.