Canada / Premier budget depuis 2 ans : plus de 100 milliards de dépenses
- Le déficit budgétaire atteindra le seuil historique de 354 milliards de dollars au titre de l’exercice de 2020-2021.

Canada
AA / Montréal / Hatem Kattou
Le budget fédéral canadien présenté, lundi après-midi, à Ottawa, par la ministre des Finances, Chrystia Freeland, prévoit un plan de relance de l’économie et des dépenses de 100 milliards de dollars.
Faite, lundi, devant la chambre des communes, en présence du Premier ministre, cette annonce était très attendue, dès lors qu’il s’agit du premier budget du gouvernement libéral de Justin Trudeau, depuis sa réélection en octobre 2019.
L’année passée, le cabinet libéral a préféré ne pas annoncer de budget, compte tenu des circonstances particulières de la pandémie qui venait de frapper le pays et des restrictions sociosanitaires qui l’accompagnaient.
Ainsi, le budget de 2020 a été annulé, dans l’attente d’une « éclaircie » qui devait permettre au gouvernement de mieux planifier l’exercice budgétaire.
Toutefois, le cabinet Trudeau a présenté deux « mises à jour économiques » aux mois de juillet et de novembre 2020, invoquant la « grande incertitude » qui régnait et justifiant ainsi l’absence de budget fédéral.
La ministre des Finances a, au début de son intervention, transmise en direct par les réseaux d’information locaux, la prolongation des « subventions salariale et au loyer » jusqu’au 25 septembre prochain. Cette mesure s’élèvera, à elle seule, à 12,1 milliards de dollars, l’objectif étant de relancer la consommation.
La date du 25 septembre est motivée, selon Freeland, par le fait que le gouvernement envisage une réouverture totale de l’économie, sous condition de parachever le processus de vaccination de l’ensemble de la population, prévu au début du mois de septembre.
Pour ce qui est du déficit budgétaire, il atteint le seuil record de 354 milliards de dollars lors de l’exercice 2020-2021.
Freeland a relevé que ce déficit baissera d’un exercice à un autre pour s’établir, selon elle, à 154,7 milliards en 2021-2022, puis à 50,9 milliards l’année d’après, jusqu’à atteindre les 30 milliards de dollars en 2025-2026.
Ainsi, le retour à l’équilibre budgétaire devra attendre, a-t-elle conclu à ce sujet.
Le budget a décidé, également, d’une aide de 1 milliard de dollars, destinée aux secteurs les plus touchés par la pandémie, à l’instar du tourisme, de l’hôtellerie et des festivals, gravement impactés par le confinement.
Le gouvernement s’emploie, par ailleurs, à encourager une relance économique « verte », à la faveur d’investissements d’une valeur de 5 milliards de dollars, en vue de réduire les émissions de gaz à effet de serre, avec comme objectif dans ce secteur, d’atteindre la carboneutralité, à l’horizon 2050.
Sur un autre plan, la ministre a souligné que « ce budget vise à finir la lutte contre la Covid-19. Il vise à guérir les blessures économiques découlant de la récession causée par la Covid. Il vise également à créer des emplois et la prospérité pour les Canadiens dans les jours et les décennies à venir ».
Le budget prévoit, aussi, une nouvelle taxe de luxe, s’agissant des voitures, bateaux et avions de plus de 100 mille dollars et des biens immobiliers résidentiels vacants appartenant à des étrangers.
Le budget réserve, par ailleurs, des investissements de l’ordre de 2,5 milliards de dollars et une réaffectation de fonds de 1,3 milliard de dollars pour la construction ou la rénovation de 35 000 logements abordables.
Notons enfin que la dette publique canadienne est passée de 721 milliards de dollars, avant la pandémie, il y a de cela 14 mois, à 1100 milliards de dollars actuellement.
Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.