AA / Montréal / Hatem Kattou

La vice-première ministre canadienne, Chrystia Freeland, a souligné, lundi, que « notre économie va ralentir et plusieurs personnes vont voir leurs paiements hypothécaires augmenter ».

Freeland, par ailleurs ministre des Finances et membre de premier plan du gouvernement du Premier ministre canadien Justin Trudeau, faisait cette déclaration au cours d’une conférence de presse animée, lundi, en fin d’après-midi.

Au cours de son intervention, Freeland a relevé que « le taux de chômage ne sera plus à un creux historique et les affaires ne seront plus aussi bonnes que depuis le déconfinement ».

Tenant un discours franc et direct envers ses concitoyens, la ministre a déclaré que « la Banque (centrale) du Canada appuie sur les freins de l’économie, on voit déjà le ralentissement de l'activité économique et ça va continuer, c’est l'intention ».

« Nous devons connaître les défis qui nous attendent et nous devons y être préparés », a-t-elle encore soutenu.

« C’est ce qui va se passer au Canada. C’est ce qui va se passer aux États-Unis. Et c’est ce qui va se passer dans les économies, grandes et petites, du monde entier », a-t-elle prévenu.

Pour contrer la spirale inflationniste qui sévit depuis plusieurs mois dans le pays de l’érable, la Banque du Canada a augmenté son taux directeur à maintes reprises depuis le début de l’année.

Parmi les conséquences de cette décision figurent une baisse relative du taux de l’inflation mais surtout une augmentation des taux hypothécaires, générant des difficultés de paiement pour nombre de clients des institutions financières et un ralentissement d’un secteur immobilier qui a connu une explosion durant les deux années de la Covid-19.

La ministre Freeland a tenu, cependant, à relever que « bien qu’elle ne se résorbera pas de sitôt, cette situation sera temporaire ».

« Déjà, nous avons pu voir l’inflation baisser de 8,1% en juin à 7,6%en juillet. Cependant, même si l’inflation recule au cours des prochains mois, la situation va rester difficile. Difficile pour nos amis, nos familles, nos voisins et nos communautés », a-t-elle lancé.

Freeland se voulait être un brin optimiste en concluant : « Cette situation est temporaire et, surtout, les fondements économiques du Canada sont vraiment solides. Nous avons le plus faible déficit des pays du G7 cette année ».