Canada : Le chef du principal parti d’opposition démis par son bloc parlementaire
- Erin O’Toole, chef du Parti Conservateur du Canada, est par conséquent évincé du poste de « chef de l’opposition officielle » à la Chambre des communes

Canada
AA / Montréal / Hatem Kattou
Le chef du principal parti d’opposition au Canada, Erin O’Toole, a été démis, mercredi, de la tête du Parti Conservateur, par les membres de son bloc parlementaire, ont rapporté les médias locaux.
Ainsi, O’Toole est évincé également du poste de « chef de l’opposition officielle » à la Chambre des communes (Chambre basse du Parlement canadien) mais garde toutefois son poste de député élu dans la circonscription de Durham (Ontario, centre).
Erin O’Toole (49 ans) a, à l’issue du vote de confiance virtuel qui lui a été défavorable, lancé un appel pour préserver « l'unité » de sa formation politique, tout en promettant d'être « fidèle à celui ou celle qui lui succédera ».
Il ressort du vote de confiance que 73 députés (61%), membres du Caucus (Bloc) conservateur, ont voté en défaveur d’Erin O’Toole, contre 45 voix favorables qui étaient pour accorder au chef démis une deuxième chance.
L’éviction de O’Toole intervient quatre mois et demi environ après la défaite, pour le troisième scrutin successif, du Parti Conservateur face à son rival, le Parti Libéral, conduit par l’actuel Premier ministre fédéral, Justin Trudeau.
Le Parti Conservateur a obtenu 119 sièges, sur les 338 que compte la Chambre des communes, loin du Parti Libéral, vainqueur avec 160 députés.
Après le départ d’O’Toole, plusieurs candidats ont annoncé leur intention de se lancer dans la course en vue d’assurer l’intérim à la tête du Parti Conservateur.
Il s’agit essentiellement de John Williamson, député de Nouveau-Brunswick-Sud-Ouest, de Tom Kmiec, député de Calgary Shepard, et de Kerry-Lynne Findlay, députée de Surrey-Sud-White Rock.
Il convient de noter que selon la constitution (Règlement intérieur) du Parti conservateur du Canada (PCC), « une personne nommée comme chef intérimaire ne peut être ou devenir un candidat au processus de sélection du chef ».
Ainsi, selon plusieurs observateurs de la vie partisane canadienne, les poids lourds du Parti n’afficheront pas leurs intentions au stade d’assurer l’intérim.