Canada : la cheffe du Parti Libéral du Québec jette l’éponge
- Dominique Anglade a annoncé, lundi, sa démission de son poste, sur fond de dissensions internes et environ un mois après une cuisante défaite électorale.

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AA / Montréal / Hatem Kattou
La cheffe du Parti Libéral du Québec (PLQ), Dominique Anglade, a annoncé, lundi, sa démission de son poste, sur fond de dissensions internes qui minent sa formation et environ un mois après une cuisante défaite lors des élections législatives provinciales en octobre dernier.
Dominique Anglade a annoncé cette nouvelle au cours d’une brève déclaration faite aux médias, lundi matin.
En plus de son départ de la tête des Libéraux québécois, Dominique Anglade a souligné qu’elle quitterait également son poste de députée à l’Assemblée nationale provinciale, dans la circonscription de Saint-Henri-Sainte-Anne (Montréal), le 1er décembre prochain.
Anglade a relevé que « depuis le 3 octobre dernier (NDLR, date de la tenue des élections), j'ai pris la pleine mesure des résultats et, comme plusieurs, j'ai été déçue. J'ai alors entamé une réflexion personnelle qui est normale ».
Elle a ajouté que « les enjeux démographiques, culturels, socio-économiques et écologiques sont trop importants pour que l'opposition officielle soit déchirée ».
« Le PLQ, qui doit opérer un renouvellement de son offre politique, n'a pas le luxe d'être miné par des intrigues internes dont les Québécois n'ont que faire », a-t-elle souligné, dans une allusion aux dissensions internes et à la protesta qui secouent sa formation politique depuis l’échec électoral.
Elle a conclu sa courte intervention en lançant : « Si j'ai choisi la politique comme véhicule, c'est parce qu'au plus profond de moi, j'ai la conviction que l'on doit travailler pour chaque personne, peu importe où elle habite sur notre territoire, peu importe le milieu duquel elle est issue ».
Il convient de noter que Dominique Anglade (48 ans), qui est née à Montréal mais dont les parents sont deux intellectuels haïtiens exilés politiques, qui sont arrivés au Canada en 1969, est la première femme à avoir dirigé le PLQ, un des principaux partis dans la province francophone canadienne.
Diplômée de l’Ecole Polytechnique et de IHC Montréal, Dominique Anglade, a fini par jeter l’éponge au bout d’un mois de tensions, durant lequel elle a été la cible d’attaques et de critiques acerbes au sein de sa formation après la débâcle électorale.
En effet, durant les élections législatives du 3 octobre dernier, le PLQ a enregistré, sous la houlette de Anglade, son pire score de l’histoire, avec seulement 21 sièges obtenus au Parlement, soit 15% des voix.
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