Canada: Environnement, classe moyenne et collaboration, priorités du discours du trône
-Le PM Justin Trudeau a fixé dans le discours du trône, lu par la gouverneure générale Julie Payette, les priorités de son gouvernement pour la période à venir.

Canada
AA / Montréal / Hatem Kattou
Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, a dévoilé, jeudi, au siège du Sénat, à l’ouverture de la première session de la 43ème législature du parlement, les priorités de son gouvernement pour la période à venir.
Dans le discours du trône, dont lecture a été faite par Julie Payette, gouverneure générale du Canada, en présence de Trudeau, le gouvernement a fixé la collaboration avec l’opposition, la lutte contre le réchauffement climatique et l’amélioration des conditions de vie de la classe moyenne comme étant les principales priorités de son action.
Le gouvernement, dont la composition a été annoncée, le 20 novembre écoulé, œuvrera à réduire les émissions de gaz à effet de serre à travers la taxe carbone, l’objectif étant de parvenir, d’ici 2050, à zéro émission nette.
Dans le même ordre d’idées, le cabinet minoritaire de Trudeau (157 sièges sur un total de 338) s’engage à protéger 25% des océans et 25% des terres, à l’horizon 2025.
D’une superficie d’un peu moins de 10 millions de Kilomètres carrés, le Canada s’étend d’un océan à un autre (de l’Atlantique au Pacifique) et compte une cote longue de 202 mille kilomètres, soit la plus longue du monde, ainsi qu’un demi-million de lacs.
Cependant, cet engagement environnemental, note le gouvernement, ne se fera pas au détriment de l’ouest du Canada, région riche en énergie, précisant que l’esprit de collaboration prévaudra.
«Et alors que le gouvernement prend des mesures robustes pour lutter contre les changements climatiques, il travaillera avec la même ardeur afin d’acheminer les ressources canadiennes vers de nouveaux marchés», lit-on dans le discours.
Ce même esprit est présent en force s’agissant de la coopération avec l’opposition, dès lors que le cabinet Trudeau, au demeurant minoritaire, tend la main aux autres partis représentés à l’hémicycle, pour « travailler ensemble ».
Le troisième point saillant mentionné dans cette déclaration est celui de l’amélioration des conditions de vie de millions de canadiens de la classe moyenne.
Dans ce cadre, le gouvernement a annoncé que le premier projet de loi qui sera soumis à l’examen du pouvoir législatif sera celui de la baisse d’impôts, un leitmotiv de la campagne électorale du Parti Libéral, vainqueur du dernier scrutin.
En termes de politique étrangère, il est notamment question des efforts consentis par le Canada dans le but d’obtenir un siège permanent au Conseil de sécurité des Nations Unies.
Un vote de confiance de cette Déclaration gouvernementale est prévu, à la chambre des communes, au courant de la semaine prochaine.
D’ores et déjà, le Parti Conservateur (121 sièges) et le Nouveau Parti Démocratique (NPD, 24 sièges) ont annoncé, immédiatement, après la lecture du discours, leur intention de ne pas voter en faveur de cette déclaration.
A l’opposée, le Bloc Québécois, fort de ses 32 députés à la chambre basse du parlement, a indiqué, par le biais de son chef Yves-François Blanchet, y adhérer malgré quelques « zones vagues ».
Les élections fédérales canadiennes du 21 octobre dernier ont abouti à la victoire du parti libéral, sous la houlette du premier ministre sortant, Justin Trudeau, avec 157 sièges (sur un total 338), ce qui l’a contraint à former un gouvernement minoritaire.
Prononcé par le gouverneur général, représentant de la Couronne britannique (poste honorifique) au cours d’une cérémonie marquant l’ouverture de la législature, le discours du trône, écrit par le cabinet, détaille le programme gouvernemental pour la session parlementaire qui s’ouvre.
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