Canada : des écoles dans l’Ontario brûlent 5000 livres "néfastes" aux Autochtones
- Parmi les livres brûlés, détruits et enterrés figurent les bandes dessinées Tintin et Astérix.

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AA / Montréal / Hatem Kattou
Des écoles de la province canadienne de l’Ontario (Centre) ont jeté, brûlé, détruit et enterré des milliers de livres jugés « néfastes » aux Autochtones, dont les bandes dessinées Astérix et Tintin, ont rapporté, mardi, des médias locaux.
Ces livres appartenaient aux bibliothèques du « Conseil scolaire catholique Providence », qui compte 30 écoles francophones dans le Sud-Ouest de la province anglophone de l’Ontario.
Ce sont 5000 livres destinés, notamment, aux jeunes, qui ont été détruits. Il s’agit de livres qui évoquent les Autochtones de manière péjorative.
La destruction avait pour but, selon les initiateurs de l’opération, de se « réconcilier avec les Premières Nations ».
Selon les mêmes sources, il s’agit d’expliquer aux jeunes que les cendres des livres brûlés et enterrés serviront de leçon pour « enterrer les cendres de racisme, de discrimination et de stéréotypes dans l’espoir que nous grandirons dans un pays inclusif où tous pourront vivre en prospérité et en sécurité ».
Une porte-parole du Conseil scolaire catholique a souligné que les « ouvrages détruits avaient un contenu désuet et inapproprié ».
« Il s’agit d’un geste de réconciliation avec les Premières Nations, et un geste d’ouverture envers les autres communautés présentes dans l’école et notre société », a déclaré Lyne Cossette.
Il convient de noter que le Conseil scolaire catholique Providence compte 23 établissements primaires et sept secondaires, fréquentés par dix mille élèves.
Parmi les ouvrages brulés figurent des romans, des encyclopédies et des bandes dessinées, dont les célèbres Tintin et Astérix.
Cette opération est le fruit d’une collaboration entre les membres du Conseil scolaire et des accompagnateurs autochtones, qui ont procédé à l’analyse de centaines de livres jeunesse qui traitent ou évoquent les populations autochtones.
Les médias rapportent que le ministère provincial de l’Education de l‘Ontario a participé au projet sans pour autant contribuer à la sélection des livres.