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Canada / Chine : Pékin justifie la détention de deux Canadiens

- Il s’agit de Kovrig et de Spavor arrêtés quelques jours après l’interpellation, en 2018, par le Canada d’une dirigeante de Huawei, dont Washington réclame l’extradition.

Lassaad Ben Ahmed  | 13.10.2020 - Mıse À Jour : 13.10.2020
Canada / Chine : Pékin justifie la détention de deux Canadiens

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AA / Montréal / Hatem Kattou

Pékin a formellement démenti, lundi, détenir « arbitrairement », depuis deux ans, deux ressortissants canadiens, en réaction à l’arrestation par Ottawa d’une dirigeante de la compagnie chinoise des télécommunications Huawei en 2018, ont rapporté des médias canadiens.

C’est ce qui ressort d’une déclaration faite, lundi, par le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian.

« La Chine s'oppose fermement aux déclarations erronées du Canada et nous tenons à réaffirmer que MM. Kovrig et Spavor étaient soupçonnés de se livrer à des activités mettant en danger la sécurité nationale de la Chine », a souligné le porte-parole.

Kovrig, un ancien diplomate, et Spavor, un entrepreneur, ont été arrêtés en décembre 2018, et accusés par les autorités chinoises d’être impliqués dans une affaire de drogue, quelques jours seulement après l’arrestation d’une dirigeante de Huawei.

« Les organes judiciaires chinois traitent l'affaire de manière indépendante, conformément à la loi. L'étiquette de détention arbitraire ne peut donc pas être accolée du côté chinois, », a insisté Lijian, lors d’un point de presse.

Les efforts déployés par le Canada pour amener d'autres pays à exercer une pression sur la Chine sont « complètement vains et s'avéreront contre-productifs », a mis en garde le porte-parole de la diplomatie chinoise.

Samedi, le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, avait, lors d’un entretien téléphonique, remercié le président américain, Donald Trump, avec qui il a discuté de cette affaire, pour le soutien apporté par Washington à Ottawa en la matière.

« Ce que le Canada a fait en revanche dans le cas de Meng Wanzhou est une détention arbitraire », a lancé Lijian.

Arrêtée à l’aéroport de Vancouver (ouest), en décembre 2018, Meng Wanzhou, directrice financière et fille du fondateur du géant des télécommunications chinois Huawei, fait face à une procédure devant les tribunaux canadiens.

Alors que Washington réclame avec insistance son extradition, Meng est actuellement en résidence surveillée en Colombie-Britannique.

La réaction chinoise, lundi, intervient au surlendemain d’une déclaration du gouvernement canadien dans laquelle il s'est dit « profondément préoccupé par la détention arbitraire » de ses deux concitoyens par les autorités chinoises, appelant à leur « libération immédiate ».

Le Canada est parvenu à avoir un accès consulaire à ses deux concitoyens détenus, une première depuis prés de dix mois, soit peu après l’émergence de la pandémie de la Covid-19 en Chine.

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