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Cambodge: Trafic d’organes dans un hôpital militaire

Deux responsables de l’Hôpital militaire Preah Ket Melea sont suspectés de diriger un réseau de trafic d'organes.

11.08.2014 - Mıse À Jour : 11.08.2014
Cambodge: Trafic d’organes dans un hôpital militaire

AA/ Phnom Penh (Cambodge)/ Kate Bartlett

Neuf personnes soupçonnées de trafic d’organes ont été arrêtées dans un hôpital militaire du Cambodge, ont rapporté, lundi, les médias locaux.

Il s’agit de la seconde vague d’arrestation de suspects dans des affaires de trafic d’organes au Cambodge, cette année, bien que le phénomène soit relativement récent dans le pays.

Parmi les personnes appréhendées par la Police dans l’Hôpital militaire Preah Ket Melea, un établissement médical public, figurent le directeur et le directeur adjoint, ainsi qu’un médecin et formateur chinois, d’après le quotidien Cambodia Daily.

« Le ressortissant chinois est un médecin et un professeur qui a été invité par l’hôpital. Il n’y reste pas indéfiniment, seulement quand on a besoin de lui » a révélé la chef de la Police de lutte contre le trafic d'humains à Phnom Penh, Keo Thea, cité par le journal cambodgien.

Trois patients vietnamiens de l’hôpital sont également détenus par les forces de la police dans le cadre de cette affaire, a ajouté Thea.

Le ministre cambodgien de la Défense, Tea Banh, a cependant déclaré au Cambodia Daily que « toutes les opérations menées à l’hôpital sont volontaires », niant tout trafic d’organes.

Des Vietnamiens « viennent régulièrement à l’hôpital pour se faire soigner par nos médecins. L’un est un patient, l’autre un donneur [de rein] » a affirmé Banh.

Un journal local de langue Khmer, publié sur internet, présente les témoignages de  plusieurs médecins de l’hôpital militaire qui affirment qu’un réseau de trafic d’organes existe dans l’établissement depuis des années.

« Un rein coûte de 35 000 USD à 40 000 USD et la plupart des transplantations sont au bénéficie de Chinois tandis que les revendeurs sont des Cambodgiens » a déclaré un médecin cité par le journal en ligne Deum Ampil.

En juillet, un premier cas de trafic d’organes avait été signalé dans le pays lorsque la Police cambodgienne avait arrêté une femme accusée de vendre des reins à des patients dans des hôpitaux thaïlandais.

 
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