Cambodge: La police désavoue une enquête sur un trafic d’organes
La police cambodgienne avait arrêté neuf personnes, dont le directeur d'un hôpital militaire, pour trafic d'organes présumé avant de revenir sur les conclusions de sa propre enquête.

AA/ Phnom Penh (Cambodge)/ Kate Bartlett
Lors d’un revirement de dernière minute, la police cambodgienne a finalement désavoué sa propre enquête sur un trafic présumé d’organes dans un hôpital militaire public, la qualifiant d’«erreur » ont rapporté, mardi, les médias locaux.
Samedi, la police avait arrêté neuf personnes – dont le directeur et le directeur-adjoint de l’hôpital, ainsi qu’un médecin chinois – les accusant d’être impliqués dans un trafic au sein duquel des donneurs cambodgiens ont vendu leurs reins à des ressortissants étrangers pour environ 40 000 dollars USD, mais n’ont reçu qu’une partie de la somme.
Les neuf accusés avaient été inculpés de « trafic d’organes ». La Police avait déclaré avoir obtenu un renseignement d’un informateur et enquêté ensuite pendant plusieurs semaines.
Le ministre cambodgien de la Défense, Tea Banh, avait cependant immédiatement nié l’implication de l’hôpital militaire dans toute activité illégale et la police en a finalement fait de même lundi.
« Les transplantations de reins sont légales parce que les donneurs sont des volontaires » a déclaré le chef de la Police de lutte contre le trafic d'humains à Phnom Penh, Prum Santhor, au journal The Cambodia Daily.
La vente consensuelle de reins n’est pas illégale, selon la loi cambodgienne.