Burkina Faso : le taux de croissance s’établit à 4,2% en 2022
- Dans un contexte de crise sécuritaire

Burkina Faso
AA/Ouagadougou/Dramane Traoré
Le gouvernement burkinabè a annoncé mercredi, que le taux de croissance du Burkina Faso s’établira à 4,2% en 2022, avec l’impulsion des secteurs primaires et tertiaires dans un contexte marqué par une crise sécuritaire qui secoue le pays.
S’exprimant à l’issue du conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement burkinabè Lionel Bilgo a expliqué que ce taux de croissance de 4,2% en 2022 est soutenu par le secteur primaire de deux points et le secteur tertiaire de 2,8 points de pourcentage.
En termes de valeur ajoutée, celle du secteur primaire ressort en hausse de 9,5% en 2022, après une baisse 9,09% en 2021, a-t-il ajouté.
Bilgo a soutenu qu’au 1er semestre de l’année 2022, les recettes ont été mobilisées à hauteur de 1138,8 milliards de FCFA (1,7 milliards de dollars) en fin juin 2022, contre 1119,4 milliards de FCFA (1,7milliards de dollars) à la même période en 2021.
Les dépenses se sont situées à 1346,8 milliards de FCFA (1,9 milliards de dollars) en fin juin 2022, contre 1282,3 milliards de FCFA (1,8 milliards de dollars) en fin juin 2021.
Par ailleurs, a-t-il souligné, les actions et mesures engagées par l’Etat dans les différents secteurs d’activités socio-économiques permettront également de faire face à l’inflation et de donner une dynamique à l’économie burkinabè.
Le porte-parole du gouvernement a rappelé qu’au niveau de la gestion des finances publiques en 2022, il est à noter qu’elle s’exécute dans un contexte général marqué entre autres, par la persistance des attaques terroristes et une accélération de l’inflation.
Depuis 2015, le Burkina Faso est la cible d'attaques terroristes ayant fait de nombreuses victimes et des milliers de déplacés internes.
La dernière attaque a eu lieu lundi, lorsqu'un convoi de ravitaillement des populations, escorté par une unité du 14e RIA (Régiment interarmes) à destination de Djibo, a été la cible d’une offensive terroriste près de la localité de Gaskindé (Province du Soum, région du Sahel).
Le bilan provisoire de cette attaque établi mardi soir par le gouvernement, est de "11 militaires tués, 28 blessés dont 20 militaires, 01 volontaire pour la défense de la partie (VDP) et 07 civils, une cinquantaine de civils disparus et d’importants dégâts matériels".
Réagissant à cette attaque, mercredi, le ministre délégué à la Défense le colonel-major Silas Keita, a déclaré que le gouvernement a condamné cet incident et que les opérations de ratissage étaient toujours en cours.
"Je voudrais déjà vous dire que cette attaque a montré qu’il y a eu des complicités malheureuses qui ont livré ce convoi à la merci de ces hommes sans foi ni loi. Des actions sont en cours pour que la voie qui mène vers Djibo soit le plus vite dégagée et que la ville de Djibo qui est aujourd’hui, privée de ces vivres et des articles divers puisse être ravitaillée le plus vite possible", a-t-il indiqué.