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Briefing quotidien de l'actualité tunisienne

- L'Agence Anadolu fait le point sur l'actualité tunisienne de ces dernières heures

Wejden Jlassi  | 27.07.2021 - Mıse À Jour : 28.07.2021
Briefing quotidien de l'actualité tunisienne

Tunisia

AA / Tunis

-Tunisie: le Courant démocrate désapprouve l'interprétation de la Constitution par le président (AA)

Le parti du "Courant démocrate" a exprimé, lundi, sa réprobation de l'interprétation de l'article 80 de la Constitution par le président de la République, Kais Saïed, tout en rejetant les décisions qu'il avait annoncées.

C'est ce qui ressort d'un communiqué publié par le mouvement (22 sièges sur 217 au Parlement), à l'issue d'une réunion tenue en urgence par son bureau politique et son bloc parlementaire, dans le cadre du suivi de la crise politique, socio-économique et sanitaire actuelle, au lendemain de l'annonce de Kais Saïed relative au gel des travaux du Parlement, à la levée de l'immunité de tous les députés et au limogeage du chef du Gouvernement Hichem Mechichi.

Le Courant démocrate a souligné qu'il désapprouvait l'interprétation de l'article 80 de la Constitution par le président et rejetait les décisions inconstitutionnelles qui en découlent.

-L'Allemagne appelle au rétablissement rapide de l'ordre constitutionnel en Tunisie (AA)

L'Allemagne a exprimé, lundi, sa profonde inquiétude face à la récente crise politique en Tunisie, appelant à un rétablissement rapide de l'ordre constitutionnel et à la démocratie dans ce pays d'Afrique du Nord.

La porte-parole du ministère des affaires étrangères, Maria Adebahr, a déclaré lors d'une conférence de presse tenue à Berlin, que l'Allemagne suivait de près l'évolution de la situation dans le pays depuis que le président tunisien Kaïs Saïed a limogé le chef du gouvernement, gelé les travaux du parlement et assumé le pouvoir exécutif.

"Le peuple tunisien aspire à la démocratie, et celle-ci s'est solidement ancrée dans le pays", a déclaré Adebahr, soulignant l'importance des acquis démocratiques dans le pays depuis la révolution tunisienne de 2011.

Elle a également exprimé son inquiétude quant aux récentes manifestations dans le pays et à la décision controversée de Saïed, que le président du Parlement tunisien, Rached Ghannouchi, a dénoncée comme "un coup d'État contre la révolution".

La porte-parole du ministère des affaires étrangères a déclaré que l'Allemagne attend des dirigeants politiques du pays qu'ils prennent des mesures allant dans le sens du respect de la démocratie et de la constitution.

Maria Adebahr a également appelé à un dialogue constructif entre les dirigeants des institutions constitutionnelles du pays pour résoudre les problèmes de la Tunisie et accélérer les réformes politiques et économiques.

-Le chef du Parlement turc, Sentop : "Le peuple tunisien défendra l'ordre constitutionnel" (AA)

"Le peuple tunisien défendra l'ordre constitutionnel et le droit", a déclaré le président du Parlement turc, Mustafa Sentop.

Le chef du Parlement turc a commenté les événements survenus en Tunisie, lundi dans un tweet.

Il a qualifié de "coup contre l'ordre constitutionnel", la suspension des activités de l'Assemblée des représentants du peuple en Tunisie.

"Le peuple tunisien défendra l'ordre constitutionnel et le droit", a dit Sentop.

"Ce qui s'est passé en Tunisie est inquiétant, a-t-il ajouté. Le coup militaire ou bureaucratique est illégitime partout dans le monde, y compris en Tunisie."

-Turquie / Altun : "La démocratie doit être rétablie en Tunisie le plus rapidement possible" (AA)

"La démocratie doit être rétablie en Tunisie le plus rapidement possible", a déclaré le président de la Communication de la Présidence turque, Fahrettin Altun.

Altun a commenté, lundi dans un tweet, les événements survenus en Tunisie.

Il a souligné que la Turquie soutient la démocratie et la volonté nationale toujours et partout dans le monde.

"Nous sommes préoccupés par les derniers événements survenus en Tunisie et estimons que la démocratie doit être rétablie le plus rapidement possible", a déclaré Altun.

-L'Union européenne appelle au respect de la constitution en Tunisie (AA)

L'UE a appelé, lundi, au respect de la Constitution, des institutions et de l'État de droit en Tunisie, alors que le président du pays a limogé le chef du gouvernement et gelé les travaux du parlement.

"Nous suivons de près les derniers développements en Tunisie. Nous appelons tous les intervenants à respecter la Constitution, les institutions et l'État de droit", a déclaré à l'Agence Anadolu Nabila Massrali, porte-parole de la Commission européenne.

"Nous les invitons également à faire preuve de calme et à éviter tout recours à la violence afin de préserver la stabilité du pays", a-t-elle ajouté.

-Tunisie: Le Qatar appelle au dialogue et à la retenue (AA)

Le ministère qatari des Affaires étrangères a appelé toutes les parties concernées en Tunisie au dialogue pour surmonter la crise qui frappe le pays après la décision du Président Kaïs Saïed de geler les travaux du parlement et de limoger le chef du gouvernement.

Dans un communiqué écrit, publié lundi, le ministère qatari a réagi à la décision de Saïed de geler les travaux du Parlement et de lever l’immunité des députés.

Ainsi, le Qatar appelle les parties concernées à privilégier le dialogue pour surmonter la crise, à renforcer les pouvoir des institutions étatiques tunisiennes et à applique les lois du pays.

Par ailleurs, Doha souligne la nécessité de ne pas faire appel aux pressions et aux violences et à prendre en considération l’intérêt du peuple tunisien.

-Tunisie : Le chef du gouvernement et les ministres de la Défense et de la Justice démis de leurs fonctions (AA)

Le président tunisien Kaïs Saïed a émis un décret, lundi, relevant de leurs fonctions le chef du gouvernement Hichem Mechichi, le ministre de la Défense Brahim Bartagi et la ministre de la Justice par intérim Hasna Ben Slimane.

Le communiqué indique que le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, chargé de la gestion des affaires du ministère de l'Intérieur, le ministre de la Défense nationale, Brahim Bartagi, et la ministre de la Justice par intérim, Hasna Ben Slimane, ont été relevés de leurs fonctions, à compter du dimanche 25 juillet de cette année."

Il a été également décidé que les secrétaires généraux ou les personnes chargées des affaires administratives et financières au sein de la présidence du gouvernement et des ministères concernés géreront leurs affaires administratives et financières jusqu'à la nomination d'un nouveau chef de gouvernement et de nouveaux ministres.

-Tunisie/al-Joumhouri : les décisions de Kais Saïd constituent un coup d'Etat contre la Constitution (AA)

Le Parti républicain (al-Joumhouri) a exprimé son rejet des décisions du président de la République tunisienne, Kais Saied, relative au de gel des activités de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP/Parlement) durant 30 jours, à la levée de l'immunité de tous les députés et au limogeage du chef du Gouvernement, Hichem Mechichi, tout en qualifiant sa démarche de "coup d'Etat contre la Constitution".

Le parti a déclaré rejeter lesdites décisions considérées comme une dérogation au texte de la loi et qualifiées de coup d'État clair contre la Constitution.

Et d'ajouter qu'elles constituaient un retour au régime individuel absolu et un parjure, selon le communiqué.

Le parti a appelé, dans ce sens, le Président de la République à revenir immédiatement sur ses décisions, à restaurer la légitimité et à rechercher des solutions à la crise étouffante que traverse le pays dans le cadre du respect des mécanismes démocratiques et des exigences de la constitution.

Il a également appelé les forces démocratiques et patriotiques à coordonner leurs efforts pour trouver rapidement des solutions à la crise actuelle avant qu'elle ne dégénère, afin de préserver l'unité de l'État, la démocratie et la paix civile, lit-on de même source.

-Tunisie: l'UGTT réclame des garanties accompagnant les mesures exceptionnelles annoncées par le président (AA)

L'Union générale tunisienne du travail (UGTT) a appelé, lundi, à des garanties constitutionnelles pour accompagner les mesures exceptionnelles annoncées la veille par le président de la République, Kais Saied.

Il a appelé à l'identification des objectifs des mesures exceptionnelles annoncées et à la définition des dates du début et de la fin de leur application.

Et de souligner l'importance de respecter les droits, notamment socio-économiques et du recours à des mécanismes démocratiques et participatifs dans tout changement politique.

Le syndicat a rejeté, dans ce sens, le recours à la violence, quels que soient les motifs et les positions des parties, ainsi que le recours à la politique des règlements de comptes.

Il a également fait savoir qu'il tenait à la légitimité constitutionnelle dans toute procédure engagée à ce stade, pour assurer le respect de la Constitution et de la voie démocratique et pour rétablir la stabilité dans le pays, selon le communiqué.

-La situation en Tunisie au centre d'un entretien téléphonique Saied-Tebboune (AA)

Le président algérien Abdelmadjid Tebboune s'est entretenu, lundi, par téléphone, avec le président de la République tunisienne Kais Saied, des derniers développements observés dans le pays.

C'est ce qu'a annoncé la présidence algérienne, au lendemain de l'annonce d'une série de décisions par le président tunisien relative au gel des travaux du Parlement pour une durée de 30 jours, à la levée de l'immunité parlementaire de tous les députés et au limogeage du chef du Gouvernement, sans donner de plus amples détails.

L'entretien téléphonique a également porté sur les moyens d'améliorer les perspectives des relations bilatérales.

-Tunisie : Ghannouchi rejette le « coup d'État » et assure que le Parlement poursuivait ses travaux (TRT)

Le Président du Parlement tunisien et chef du parti Ennahdha, Rached Ghannouchi s'est engagé, lundi, à lutter contre le « coup d'État » menaçant la Constitution et la stabilité politique en Tunisie après que le Président du pays, Kaïs Saïed a annoncé, dimanche soir, le gel des travaux du Parlement et le limogeage du chef du gouvernement, Hichem Méchichi.
Dans un entretien accordé à « TRT ARABIC » le Président de l'Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) a tenu à souligner qu'il considère, ainsi que de nombreux autres législateurs, les institutions de l'État comme opérationnelles, conformément à la constitution du pays, après que le Président Kaïs Saïed a évincé le Premier ministre Hichem Méchichi et suspendu les travaux de l'ARP pendant 30 jours.

Ghannouchi, a accusé le Président Kaïs Saïed de « déformer la vérité », qualifiant sa suspension du Parlement et le limogeage du gouvernement du Premier ministre de « coup d'État ».

« Si ce [coup] continue, il va aller à l'encontre des principes pluralistes et démocratiques de notre pays », a souligné Ghannouchi, président du parti le plus important au parlement tunisien, disposant de 52 sièges sur 217.

« Il vise à infirmer la légitimité des institutions gouvernementales et de l'État », a-t-il encore estimé.

-Le Groupe d'amitié interparlementaire Turquie-Tunisie adresse une lettre de soutien au peuple tunisien (AA)

Le président du Groupe d'amitié interparlementaire Turquie-Tunisie, et député AK Parti de la province de Gümüşhane, Cihan Pektas a adressé un courrier à Hatem Karoui, coprésident du Groupe d'amitié interparlementaire Tunisie-Turquie, dans lequel le législateur turc souligne le soutien de son peuple au peuple tunisien frère.

Dans la lettre datant de lundi, Pektas fait état "dans la Tunisie amicale et fraternelle" d'une "volonté du peuple ignorée" alors que "le gouvernement est démis de ses fonctions et que le processus démocratique et le parlement sont suspendus".

La décision annoncée dimanche soir par le président tunisien Kaïs Saïed est qualifiée de "préoccupation au nom du droit et de la démocratie. Nous la trouvons préoccupante et la rejetons", souligne le président du Groupe d'amitié interparlementaire Turquie-Tunisie adressant le courrier à son homologue tunisien Hatem Karoui.

Pektas souligne que le peuple turc rejette le "coup d'État" ayant eu lieu cette nuit en Tunisie, et qu'il condamne ces initiatives prises par le président Saïed, qui sont "dénuées de légitimité constitutionnelle et de soutien populaire".

-Tunisie: Le Syndicat des Journalistes condamne la prise d'assaut du bureau d'Al Jazeera (AA)

Le Syndicat National des Journalistes Tunisiens a condamné, lundi, la prise d'assaut du siège de la chaîne qatarie d'"Al-Jazeera" par les forces de sécurité tunisiennes demandant aux correspondants de quitter les lieux.

Le SNJT a déclaré que "forcer le personnel de la chaine Al-Jazeera à quitter leur lieu de travail et les priver d'exercer leur travail de journaliste est une violation flagrante des lois nationales et internationales".

Par ailleurs, le correspondant d'Al Jazeera à Tunis, Ridha Chammem, a affirmé à l'Agence Anadolu que "bon nombre d'agents de l'ordre ont pris d'assaut, plus tôt dans la journée, le bureau de la chaîne à Tunis sommant le personnel de quitter les lieux", signalant que tous les correspondants ont bel et bien quitté le bureau, sans communiquer plus de détails.

Le Syndicat a également condamné le fait que les forces de sécurité détruisent les téléphones portables des journalistes tout en les empêchant de travailler sur terrain devant le siège du Parlement, au Bardo dans le centre de la capitale.

Le SNJT a appelé le chef de l'Etat tunisien Kais Saied à " intervenir d'urgence et immédiatement pour garantir la liberté du travail journalistique et de faire face à toute procédure illégale".

-Nations Unies : "Nous sommes en contact avec des responsables tunisiens" (AA)

L'Organisation des Nations Unies a révélé, lundi, être en contact avec des "responsables tunisiens", dans le contexte des récentes décisions prises par le président tunisien Kais Saïed.

Le chef d'Etat tunisien avait annoncé, durant la soirée du dimanche, qu'il a décidé de démettre le chef du gouvernement Hichem Mechichi de ses fonctions et de geler les pouvoirs du Parlement. Il a également annoncé qu'il assumera le pouvoir exécutif, avec l'aide d'un chef du gouvernement qu'il nommerait prochainement.

"Nous suivons de près l'évolution de la situation en Tunisie depuis l'annonce faite par le président Kais Saïed dimanche soir", a affirmé le porte-parole du Secrétaire général de l'Organisation, Farhan Haq.

Haq a appelé lors d'une conférence de presse "toutes les parties prenantes à faire preuve de retenue, à s'abstenir de toute violence et à veiller au maintien du calme, ainsi qu'à résoudre les différends par le dialogue".

"Les Nations Unies sont en contact avec des responsables tunisiens (sans mentionner leurs noms) par le biais de la mission tunisienne auprès de l'ONU, ainsi que par le biais de notre équipe en Tunisie".

En réponse aux questions des journalistes si les décisions du président tunisien sont considérées comme un coup d'État, le responsable onusien a répondu "nous continuons de surveiller la situation tout en restant en contacts avec nos homologues tunisiens, nous espérons que la situation restera calme".

-La France souhaite un retour au fonctionnement normal des institutions en Tunisie (AA)

La France « souhaite le respect de l’État de droit et le retour, dans les meilleurs délais, à un fonctionnement normal des institutions », a fait savoir lundi le ministère des affaires étrangères dans un communiqué de presse.

La diplomatie française assure suivre « avec la plus grande attention l’évolution de la situation politique en Tunisie ».

Les institutions « doivent pouvoir se concentrer sur la réponse à la crise sanitaire, économique et sociale » poursuit le communiqué qui explique par ailleurs que « dans le plein respect de la souveraineté de la Tunisie, la France appelle également l’ensemble des forces politiques du pays à éviter toute forme de violence, et à préserver les acquis démocratiques du pays ».

Le pays « se tient aux côtés des Tunisiens face aux défis » auxquels est confrontée la Tunisie.

-Tunisie : Le président Saïed appelle le peuple à rester calme et à ne pas céder aux provocations (AA)

Le Président tunisien a appelé, lundi après-midi, le peuple tunisien à rester calme et à ne pas céder aux provocations.

C'est ce qui ressort du discours prononcé par le président de la Tunisie et suivi par l'Agence Anadolu.

Le chef d'Etat tunisien s'est réuni, au palais présidentiel de Carthage, avec Noureddine Taboubi, secrétaire général de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), Samir Majoul, président de l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (UTICA), Ibrahim Bouderbala, président de l'Ordre national des avocats, Abdelmajid Zar, président de l'Union Tunisienne de l'Agriculture et de la Pêche, Radhia Jerbi, présidente de l'Union Nationale des Femmes Tunisiennes, et Neila Zoghlami, présidente de l'Association Tunisienne des Femmes Démocrates.

Lors de cette rencontre télévisée le président Saïed a appelé "le peuple à rester calme et à ne pas céder aux provocations", soulignant "je ne veux même une seule goutte de sang".

"J'ai pris des décisions conformément à la Constitution, ça m'étonne que certains parlent de coup d'État", a affirmé le Président de la Tunisie.

-Tunisie : Kais Saïed décrète un couvre-feu nocturne à travers le pays (AA)

Le président tunisien Kais Saïed a décidé, lundi, d'imposer un couvre-feu nocturne à travers le pays partir de 19 heures jusqu'à 6 heures du matin, et ce, du 26 juillet jusqu'au 27 aout.

En vertu de cette décision, la circulation des personnes et des véhicules entre les villes en dehors des heures de couvre-feu est interdite, excepté les urgences sanitaires et tout besoin essentiel, le rassemblement de plus de 3 personnes sur la voie publique et autres lieux publics est interdit.

-Tunisie : Mechichi assure qu'il ne s'accroche à aucun poste (AA)

Hichem Mechichi, ancien chef du gouvernement tunisien, a annoncé, lundi soir, qu'il ne tient à aucun poste au sein de l'Etat, et qu'il remettra ses responsabilités au chef du gouvernement qui sera désigné par le président de la République.

Il s'agit de sa première déclaration depuis que le président Kaïs Saïed a pris, dimanche soir, une série de décisions, dont celle de geler les pouvoirs du Parlement et de relever Mechichi de ses fonctions.

Kaïs Saïed a également décidé d'assumer lui-même l'autorité exécutive avec l'aide d'un nouveau chef de gouvernement qu’il désignera.

-Tunisie: Abir Moussi fait valoir les décisions de Saïed et appelle à une réforme radicale (AA)

La Présidente du Parti Destourien Libre (PDL) Abir Moussi, s'est félicitée, lundi, des décisions prises par le Président tunisien Kaïs Saïed concernant le gel du Parlement et la destitution du chef du gouvernement Hichem Mechichi, appelant à la nécessité de mener une "réforme radicale".

Moussi, dont le parti détient 16 des 217 sièges au Parlement, a déclaré : "Saïed a activé l'article 80 de la Constitution de la manière qu'il jugeait appropriée".

"Nous sommes du côté du peuple pour sauver la Tunisie du système de destruction", a ajouté Moussi, dans une vidéo publiée sur sa page Facebook.

"Nous espérons que la réforme sera radicale et que le résultat de ce qui s'est passé puisse répondre à la volonté des Tunisiens", a-t-elle ajouté.

Moussi a estimé que "le peuple tunisien n'a fait qu'exprimer sa joie vis à vis des décisions prises par le Président de la République, Kaïs Saïed, parce qu'il s'est enfin débarrassé des Frères musulmans, de Rached Ghannouchi et Hichem Mechichi", a-t-elle déclaré.

-Tunisie: des partis politiques appellent à tenir en urgence une conférence nationale de salut (AA)

Trois formations politiques tunisiennes ont appelé lundi la classe politique à préserver les acquis de la révolution de 2011, dont une, avait exhorté le Président Kaïs Saïed à « établir une feuille de route dans le cadre d'une conférence nationale de salut qui se tiendrait en urgence».

C’est ce qui ressort des communiqués distincts des partis « Tahya Tounes », « Afaq Tounes » et « Machrou Tounes », au lendemain de l’annonce faite par le locataire de Carthage Kaïs Saïed de geler les activités du Parlement, de démettre le chef du gouvernement Hichem Mechichi de ses fonctions, et d’assumer lui-même le pouvoir exécutif avec l'aide d'un gouvernement qui sera dirigé par un nouveau chef désigné par le président de la République, et ce, pour une durée de 30 jours.

-Washington: «Nous ne pouvons pas qualifier ce qui s’est passé en Tunisie jusqu’à présent de putsch» (AA)

Les Etats-Unis ont exprimé, lundi, leur inquiétude face aux développements en Tunisie, indiquant que « jusqu’à présent », il n’est pas possible de qualifier les décisions du Président tunisien de coup d’Etat.

La parole-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki, a souligné que les Etats-Unis sont inquiets à l’égard des développements survenus en Tunisie, au moment où le pays s’emploie à garantir la stabilité économique et à lutter contre la pandémie de la Covid-19.

Psaki a ajouté, selon la chaine de télévision américaine d’expression arabe « Al-Hurra » : « Nous sommes en contact avec les responsables tunisiens au sujet de la situation actuelle et nous soutenons leurs efforts pour maintenir le processus démocratique ».

Et la porte-parole de poursuivre : « Jusqu’à présent, nous ne sommes pas en mesure de qualifier les décisions prises par le Président tunisien de coup d’Etat ».

-Crise politique en Tunisie: Ottawa appelle « les parties au dialogue » (AA)

Le Canada a appelé, lundi, les différents protagonistes en Tunisie au dialogue, sur fond de développements précipités survenus depuis dimanche soir.

Dans un communiqué adressé aux médias locaux, le ministère canadien des Affaires étrangères a « appelé les parties au dialogue », soulignant suivre « l'évolution de la situation de près ».

La diplomatie canadienne dit également « soutenir le peuple tunisien dans sa transition démocratique ».

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