Monde

Briefing quotidien de l'actualité tunisienne

- L’Agence Anadolu vous présente un briefing des derniers développements en Tunisie du 25 au 26 juillet 2021

Malek Jomni  | 26.07.2021 - Mıse À Jour : 27.07.2021
Briefing quotidien de l'actualité tunisienne

Tunisia

AA/ Tunis

- Le Président Kaïs Saïed prend le pouvoir exécutif et gèle les travaux du Parlement

Le Président tunisien, Kaïs Saïed, a annoncé, au soir de ce dimanche, le gel des travaux du Parlement et le limogeage du chef du gouvernement, Hichem Méchichi de ses fonctions et a fait savoir qu'il allait assumer lui-même le pouvoir exécutif avec un gouvernement dont il désignerait le chef.

Kaïs Saïed a affirmé que, conformément à la Constitution, et pour sauver l'Etat tunisien, et "en concertation avec le chef du gouvernement et le président du Parlement (Rached Ghannouchi, chef du Mouvement Ennahdha)", il a décidé "de geler tous les pouvoirs de la Chambre des représentants. La Constitution ne permet pas sa dissolution, mais elle ne s'oppose pas au gel de l'ensemble de ses travaux".


- Les travaux du Parlement gelés pour une durée de 30 jours

Le Président tunisien, Kaïs Saïed, a annoncé, dimanche, une série de nouvelles décisions, conformément aux dispositions de l'article 80 de la Constitution.

Il a été décidé ce qui suit : le limogeage du chef du gouvernement Hichem Méchichi, le gel des travaux du Parlement pour une durée de 30 jours et la levée de l’immunité de tous les députés, selon un communiqué de la présidence de la République.

La Présidence de la République a appelé, dans ce cadre, le peuple tunisien à plus de vigilance, lit-on de même source.


- Ghannouchi dénonce un coup d'Etat constitutionnel

Le président du Parlement et chef du parti Ennahdha, Rached Ghannouchi a dénoncé les décisions prises dimanche, par le Président de la République, Kaïs Saïed.

"Nous sommes très contrariés par ces décisions, parce qu'il s'agit tout simplement d'un coup d'Etat constitutionnel. Un putsch contre la révolution, les libertés générales et individuelles. Les institutions de l'Etat élues démocratiquement sont toujours en place : le Parlement, le Gouvernement et tout le reste. Nous estimons que l'interprétation de la Constitution faite par le Président est totalement erronée. Son interprétation diffère de la réalité, car elle repose sur une lecture élémentaire du texte juridique, qui permet au président dans certaines conditions de prendre des décisions exceptionnelles", a-t-il expliqué.

Le titulaire du perchoir a ajouté que le Président l'avait consulté et informé qu'il prendra des décisions dans le cadre de la Constitution, mais qu'il avait jugé que c'était une démarche naturelle.

- Tunisie : Les soldats stationnés autour du Parlement empêchent Ghannouchi d'accéder à l'hémicycle

Le président du Parlement et chef du parti Ennahdha, Rached Ghannouchi, s'est rendu à l’ARP dans la nuit de dimanche à lundi, après l’annonce dimanche soir du président Kaïs Saïed de sa décision de geler les pouvoirs de l'Assemblée et de suspendre l'immunité des députés.

Ghannouchi, qui s'est présenté à l'Assemblée accompagné d'un groupe de députés, a demandé aux soldats stationnés de les laisser entrer. les soldats les ont, cependant, informés qu'ils ne pouvaient pas les autoriser à entrer en raison des instructions qu'ils avaient reçues de la Présidence tunisienne.

Ghannouchi, qui a eu un bref échange avec les soldats sur place, a condamné l’obstruction dont ils faisaient l’objet et a appelé tous les députés à assumer leurs responsabilités et à user de leurs pouvoirs.

Affirmant que le peuple tunisien a été privé de sa liberté, Ghannouchi a précisé que « le peuple tunisien n'acceptera pas un retour à la tyrannie’’ avant de marteler que ‘’la vie n'a aucune valeur lorsque la liberté est menacée’’.


- Dirigeant d'Ennahdha : Les décisions du Président sont un "putsch apprivoisé" contre la Constitution

Le membre du bureau exécutif du mouvement "Ennahdha", Noureddine Bhiri, a qualifié, dimanche, les récentes décisions prises par le Président Kaïs Saïed de "putsch apprivoisé" contre la Constitution et la légitimité.

''Nous prendrons les mesures face à cette décision qui viole les dispositions de la Constitution et constitue un putsch contre les institutions de l'État'', a-t-il ajouté.

Bhiri a également démenti que Saïed ait consulté le président du Parlement Rached Ghannouchi au sujet des nouvelles décisions.


- Tunisie : Kaïs Saïed s'offre un bain de foule

Le Président tunisien, Kaïs Saïed, est descendu au centre-ville de la capitale Tunis, dans la nuit de dimanche à lundi, vers 2h du matin heure locale, s’offrant un bain de foule à l’Avenue Habib Bourguiba.

Quelques heures auparavant, Kaïs Saïed avait annoncé, dans un discours, sa décision de mettre fin aux fonctions du Chef du gouvernement, Hichem Méchichi, de geler l'activité du Parlement et de lever l'immunité des députés, après avoir présidé une réunion d'urgence avec les hauts cadres militaires et sécuritaires au Palais de Carthage.

Entouré d’une importante escorte sécuritaire, Saïed a débarqué dans la principale artère de Tunis, déjà bondée de Tunisiens venus exprimer leur soutien aux dernières décisions présidentielles, malgré le couvre-feu nocturne en vigueur, selon une vidéo postée par la présidence de la république sur sa page officielle sur Facebook.

Lors de cette visite d’inspection, le Président tunisien est allé à la rencontre des citoyens en liesse réuni à l’Avenue Bourguiba qui l’ont accueilli par des cris de joie et se sont bousculés pour tenter de l'approcher et aller le saluer. Certains d’entre eux ont même entonné l’hymne national au passage de Saïed qui répondait aux acclamations des citoyens par des « tahya tounes » (vive la Tunisie) et s’arrêtait brièvement de temps à autre pour échanger quelques mots avec ceux qui le sollicitaient.


- Noureddine Taboubi : Trop tôt pour nous prononcer à chaud

Contacté par l'Agence Anadolu après les mesures prises par le Président tunisien, Kaïs Saïed, le secrétaire général de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) s'est refusé à tout commentaire, arguant que le sujet était trop important, pour qu'il puisse se permettre d'émettre un avis à chaud. "Un avis qui va sûrement engager notre institution, où je ne suis pas le seul à décider", a-t-il déclaré à AA.

Il a ajouté que le bureau exécutif de l'UGTT, principale centrale syndicale de Tunisie, se réunira lundi avec les conseillers juridiques et qu'un communiqué officiel sera publié dans la matinée.


- La Coalition al-Karama rejette catégoriquement les décisions de Saïed

La Coalition al-Karama a exprimé, lundi à l'aube, son rejet catégorique des décisions annoncées par le président de la République tunisienne, Kaïs Saïed, et a appelé le peuple à défendre sa liberté et sa révolution.

Dans une vidéo publiée sur son compte Facebook, en guise de riposte à ces décisions, le porte-parole officiel d'al-Karama (18 sur 217 sièges au Parlement), a indiqué que la Coalition rejetait catégoriquement cette démarche qui constitue "un coup d'État raté", selon ses dires.

Et de poursuivre : "Nous appelons le peuple tunisien à réfuter les décisions du Président et à défendre sa liberté, ainsi que la révolution des martyrs".

Il a encore estimé que l'article 80 de la Constitution tunisienne ne permettait pas au Président de la République de prendre ces décisions.

"Quand il s'agit d'un putsch engagé par le Président contre la voie de la démocratie, de la liberté et de la révolution, nous lui demandons de s'arrêter", a-t-il souligné, faisant savoir que le Parlement n'est pas et ne sera pas suspendu.

Il a également appelé les forces armées et les forces de sécurité intérieure à ne pas se conformer aux décisions de Kaïs Saïed.


- Qalb Tounes : Les décisions de Kaïs Saïed sont une «grave violation» de la Constitution

Le bloc parlementaire Qalb Tounes ( au Cœur de la Tunisie) a déclaré, lundi, que les décisions prises par le Président Kaïs Saïed, constituaient une grave violation de la Constitution et des dispositions de l'article 80 et un retour au pouvoir individuel.

Le Bloc a également considéré que les décisions étaient une transgression des fondements de l'État civil et qu'elle représentaient une monopolisation de tous les pouvoirs.

Qab Tounes a exprimé son attachement à l'Etat de droit et aux institutions, ajoutant que le parti respecte la légitimité électorale.

"Au cœur de la Tunisie" a en outre affirmé son alignement sur les revendications légitimes du peuple tunisien, qu'il a longtemps essayé de réaliser, au lieu de s'engager dans de fausses batailles politiques, selon le communiqué.

Le parti de Nabil Karoui encore appelé l'Assemblée des représentants du peuple (ARP/Parlement) à se réunir immédiatement et le chef du Gouvernement limogé, Hichem Méchichi, à assumer ses fonctions légitimes et à éviter de créer un vide dans la présidence du Gouvernement.

Et d'appeler l'armée et la sécurité nationales à s'engager à remplir leur rôle historique national pour protéger l'État et ses institutions ainsi que les valeurs et les principes de la République.


- Al-Michri à propos de la Tunisie : Nous rejetons les coups d'Etat contre les organes élus

Le chef du Haut Conseil d'État libyen, Khaled al-Michri, a annoncé, à l’aube de ce lundi, son rejet de ce qu'il considérait comme un « coup d'État » contre les instances élues, en réaction aux récentes décisions annoncées par le président tunisien Kaïs Saïed.

Réagissant à la situation du voisin tunisien, al-Michri a déclaré, via son compte officiel sur Facebook : "Le coup d'État du 14 février 2014 (mené par le général Khalifa) Haftar et le coup d'État du 25 juillet 2021 de Kaïs (Saïed), que de ressemblances entre le présent et le passé".

Et d’ajouter : "Nous rejetons les coups d'État contre les organes élus et le sabotage des voies démocratiques".


- Des Tunisiens expriment leur soutien aux décisions de Kaïs Saïed

Un quartier de la capitale, Tunis, a vu quelques centaines de citoyens descendre dans la rue, dans la nuit du dimanche au lundi, en soutien aux décisions prises par le Président de la République, Kaïs Saïed, au cours de la soirée du dimanche, quand il a démis le chef du gouvernement, Hichem Méchichi, de ses fonctions et gelé l'activité du Parlement, des décisions qui ont été rejetées par la plupart des forces politiques.

Les citoyens ont bravé le couvre-feu imposé dans le pays pour empêcher la propagation du coronavirus, au moment où des unités militaires ont été déployées dans un certain nombre de villes dans divers gouvernorats du pays, afin de sécuriser les installations publiques.


- Marzouki : ''Ce qui s'est passé ce soir est un coup d'Etat''

L'ancien président tunisien Moncef Marzouki a exprimé, lundi à l'aube, son rejet des récentes décisions du Président Kaïs Saïed, les considérant comme un ''coup d'Etat".

Il a ajouté, en ce sens, que Saïed a ''violé la Constitution sur laquelle il a juré, et s'est donné tous les pouvoirs''.

Et l'ancien président tunisien de poursuivre que ''Kaïs Saïed s'est accaparé du pouvoir exécutif et se considère désormais comme le juge suprême''.

Marzouki a averti que "si le coup d'État réussit, la situation économique et sanitaire du pays se détériorera davantage". Il l'a par ailleurs qualifiée comme "le plus gros problème pour la Tunisie", selon ses déclarations.


- Tunisie : Des centaines de manifestants appellent au départ du gouvernement et à la dissolution du Parlement

Des centaines de Tunisiens ont manifesté, dimanche, dans une rue adjacente de l'Assemblée des représentants du peuple à l'ouest de la capitale Tunis, en guise de protestation contre la détérioration de la situation sanitaire et politique dans le pays, appelant au départ du gouvernement et à la dissolution du Parlement.

Un fort dispositif sécuritaire a été déployé lors de la manifestation, qui a été annoncée et programmée sur les réseaux sociaux, à l'initiative d'activistes, à l'occasion de la célébration du 64ème anniversaire de la proclamation de la République.

Aucun parti politique n'a revendiqué le mouvement de protestation, hormis "le Haut Conseil des jeunes" (un groupe sur Facebook), qui a publié un communiqué, relayé sur les réseaux sociaux, appelant à changer le système politique, dans une période transitoire ne dépassant pas les 6 mois.

Les manifestants ont scandé des slogans tels que : "Le système est pourri" ou encore "Oui à la dissolution du parlement et au départ du gouvernement raté", entonnant l'hymne national à maintes reprises.

Les artères de la capitale ont connu, hier (samedi) un fort déploiement sécuritaire, avec la fermeture de toutes les issues menant au centre-ville et l'interdiction d'accès des véhicules.


- Ennahdha : "Des bandes de délinquants soutenues par l'étranger ont attaqué les locaux du mouvement"

Le mouvement tunisien "Ennahdha" a accusé, dimanche, des "bandes de délinquants" d'avoir attaqué ses locaux, affirmant qu'elles étaient "soutenues depuis l'étranger, ainsi que depuis l'intérieur du pays", dans le but de "faire échouer le processus démocratique et d'ouvrir la voie au retour de l'oppression et de la tyrannie."

Le mouvement a estimé que "la campagne médiatique menée par certains médias étrangers et locaux incitant à la violence est une preuve irréfutable du recours de parties de l’étranger comme de l’intérieur à des bandes de délinquants dans ces attaques."


- Ghannouchi : Les partisans d'Ennahdha et le peuple tunisien défendront la révolution

Le chef du mouvement "Ennahdha" et président du Parlement tunisien, Rached Ghannouchi, a estimé, à l'aube de ce lundi, que les récentes décisions du Président Kaïs Saïed sont "un coup d'Etat contre la révolution et la Constitution", soulignant que le peuple tunisien et les partisans d'Ennahdha défendront la révolution.

Il a mis en garde contre les décisions de Saïed, qui, selon lui, "sont erronées et risqueront de plonger la Tunisie et son peuple dans l'impasse du pouvoir unilatéral".


- JO Tokyo / Natation : Le Tunisien Ayoub Hafnaoui rafle l’or

Le nageur tunisien Ayoub Hafnaoui a offert à la Tunisie sa première médaille d'or aux Jeux olympiques de Tokyo 2020, en remportant, dimanche, la finale du 400 m nage libre en 3:43.36, au centre aquatique de Tokyo.

La médaille d'argent est revenue à l'Australien Jack McLoughlin (3:43.52) et celle de bronze à l'Américain Kieran Smith (3:43.94).

Ayoub Hafnaoui s’était qualifié, la veille, 8ème sur 36 participants à la finale du 400 mètres nage libre.

Le nageur de 18 ans offre ainsi à la délégation tunisienne sa deuxième médaille aux JO de Tokyo, après l’argent remporté samedi par le taekwondais Mohamed Khalil Jendoubi (- 58kg).



Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.
A Lire Aussi
Bu haberi paylaşın