AA / Paris / Ümit Dönmez

La « fête du cochon » organisée par la section Bretagne du Parti de la France, mouvement d’extrême droite, n’aura pas lieu à Treffendel (Ille-et-Vilaine). Prévu le 21 septembre sur un terrain privé de cette commune bretonne, l’événement a été annulé, ont annoncé ses organisateurs dans un message publié sur la plateforme sociale Facebook, basée aux États-Unis.

La formation fondée par Carl Lang a expliqué avoir pris cette décision « suite à de graves menaces et pressions dont ont été l’objet les propriétaires » du terrain prévu pour accueillir la manifestation. Le parti dénonce un climat hostile et estime que « l’intimidation a eu raison d’un rassemblement privé et festif ».

L’initiative avait suscité l’indignation de Mathilde Hignet, députée La France insoumise d’Ille-et-Vilaine, qui avait publiquement dénoncé cette fête comme étant « une tribune pour faire la promotion de l’idéologie raciste, xénophobe et suprémaciste ». Dans une déclaration relayée par Ouest-France, l’élue avait également exhorté le préfet à intervenir pour empêcher l’événement.

L’organisateur local, interrogé par la presse régionale, s’était défendu en assurant qu’il s’agissait d’un événement privé célébrant son 83e anniversaire, « avec une cinquantaine d’amis ». Malgré cette version, les critiques n’ont pas cessé, notamment sur les réseaux sociaux, où la fête a été perçue par certains comme un prétexte à une démonstration politique identitaire.

Le Parti de la France est une formation nationaliste issue d’une scission du Front national. Son président actuel, Thomas Joly, devait être présent à Treffendel.