AA / Sarajevo
Une série d’oraisons funèbres, baptisées «La Journée du Ruban blanc» a été organisée dans plusieurs villes de Bosnie-Herzégovine en signe de commémoration de la mémoire des victimes du massacre de Prijedor perpétré par les forces serbes au cours de la guerre bosniaque de 1992.
Les participants à la cérémonie organisée dans la ville de Prijedor ainsi que dans plusieurs autres villes ont porté des rubans blancs autour des mains et organisé une marche dans le centre de la ville.
Ils ont également déposé 102 roses blanches pour dénoncer l’assassinat de 102 enfants tués lors de ce massacre par des forces serbes.
Edin Ramuliç responsable de l’association "İzvor" a déclaré à Anadolu que « 3176 civils ont péri lors du massacre de Prijedor, dont la majorité sont des bosniaques à côté des croates et des albanais », ajoutant que « les pires massacres, déplacements et viols ont été commis à Prijedor entre les mois de mai et d’août 1992.
Il a précisé que 3176 rubans blancs ont été distribués pour attirer l’attention sur les victimes du massacre.
D’origine serbe, Simu Drica a été nommé directeur du district de sûreté de l’Etat de l’Ex-Yougoslavie au mois de mars 1992. Il a en l’espace d’un mois armé 1775 policiers serbes qui travaillent dans treize postes de police.
Les forces serbes ont ensuite occupé dans la nuit du 29 avril la ville de Prijedor dont la majorité des habitants sont des bosniaques. Le 23 mai, les forces serbes ont lancé une attaque en recourant à l’artillerie lourde contre les villages environnants de la ville. Ils ont tué 3167 civils dont 102 enfants.
Les forces serbes avaient donné, au cours de leur occupation de la ville de Prijedor située dans le Sud de la Bosnie Herzégovine, des ordres via une radio locales aux habitants non-serbes leur demandant de nouer des rubans blancs autour de leurs mains en quittant leurs demeures et de mettre des rideaux blancs à leurs fenêtres.
En adoptant cette méthode, les forces serbes sont parvenus à stabiliser les habitants bosniaques et mené des milliers parmi eux aux camps et commis à leur encontre de nombreux forfaits (viol, torture, assassinat).
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