Boris Johnson exhorte l'Europe à soutenir Donald Trump pour la fin de la guerre en Ukraine
L'ex-premier ministre britannique Boris Johnson a appelé les nations européennes à cesser de se scandaliser des propos de Donald Trump et à l'aider à mettre fin à la guerre en Ukraine.

Greater London
AA/Londres/Aysu Bicer
Mercredi, l'ex-premier ministre britannique Boris Johnson a exhorté les nations européennes à cesser de se "scandaliser" des propos du président américain Donald Trump et à l'aider plutôt à mettre fin à la guerre en Ukraine.
Sur la plateforme X, Johnson a critiqué l'hésitation des Européens à soutenir des mesures essentielles pour aider l'Ukraine, soulignant que les déclarations de Trump – bien qu'elles soient fréquemment provocantes – avaient pour objectif de susciter l'action.
« Quand est-ce que nous, Européens, allons arrêter de nous scandaliser à propos de Donald Trump et commencer à l'aider à mettre fin à cette guerre ? » a déclaré Johnson, en poussant pour un plus grand engagement européen dans les efforts visant à forcer la Russie à payer pour les dégâts causés par son « invasion violente ».
Il a rejeté les récentes affirmations selon lesquelles le taux d'approbation du président ukrainien Volodymyr Zelensky avait chuté, en disant : « Bien sûr, les cotes de Zelensky ne sont pas à 4 %. Elles sont en réalité à peu près les mêmes que celles de Trump. »
Johnson a également rejeté les critiques concernant la décision de l'Ukraine de ne pas organiser d'élections pendant la guerre, comparant la situation à la décision de la Grande-Bretagne de suspendre les élections générales pendant la Seconde Guerre mondiale. « Il n’y a pas eu d’élection générale au Royaume-Uni de 1935 à 1945 », a-t-il souligné.
- Johnson appelle l'Europe à débloquer les actifs russes
Un point central des propos de Johnson concernait les 300 milliards de dollars d'actifs russes gelés, principalement détenus dans des banques européennes, qu'il a affirmé devoir être utilisés pour soutenir l'Ukraine et compenser les États-Unis pour leur aide militaire.
« Les États-Unis voient 300 milliards de dollars d'actifs russes gelés – principalement en Belgique. C’est de l'argent qui pourrait et devrait être utilisé pour payer l'Ukraine et compenser les États-Unis pour leur soutien », a-t-il déclaré.
Selon Johnson, les États-Unis sont de plus en plus frustrés par les nations européennes, en particulier la Belgique et la France, qui empêchent la libération des fonds russes. « Les États-Unis pensent que la Belgique, la France et d’autres pays bloquent (les fonds). C’est absurde. Nous devons nous prendre au sérieux et rapidement », a-t-il ajouté.
Les relations entre les États-Unis et l'Europe se sont détériorées la semaine dernière après que le président américain Donald Trump ait entamé des discussions directes avec le président russe Vladimir Poutine sur des pourparlers de paix en Ukraine, sans l'implication de l'Europe.
Lors de La Conférence de Munich sur la sécurité le week-end dernier, Keith Kellogg, l'envoyé spécial de Trump pour la Russie et l'Ukraine, a confirmé que les Européens ne seraient pas invités aux pourparlers prévus entre les États-Unis et la Russie sur la paix en Ukraine.
Pour accroître la tension, le secrétaire à la Défense américain, Hegseth, a proposé que ce soient les pays européens, et non les États-Unis, qui fournissent des troupes de maintien de la paix en Ukraine.
Il a précisé que cette mission devrait être menée en dehors du cadre de l'OTAN et ne pas être couverte par l'Article 5 (relatif à la défense collective de l'Alliance), insistant sur le fait que les troupes américaines ne participeraient pas à un tel dispositif de sécurité.
Traduit de l'anglais par Sanaa Amir
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