AA / Nice / Feïza Ben Mohamed

Le comité « Liberté pour Cécile », fondé en soutien à la française Cécile Kohler, détenue en Iran se dit « tétanisé par les bombardements sur la prison d'Evin, et condamne ces attaques qui mettent en danger la vie des détenus », dans un communiqué de presse publié lundi en début d’après-midi.

Le « comité de soutien est horrifié par les bombardements sur la prison d'Evin, et rappelle l'urgence de leur libération » alors que Cécile Kohler et son compagnon Jacques Paris sont détenus « en Iran depuis 1 143 jours ».

« Il en va de leur sécurité et de leur vie. Sa famille, ses proches, ses collègues, nous sommes toutes et tous tétanisés par la situation. Nous ne savons pas si Cécile Kohler et Jacques Paris sont encore en vie, nous sommes sans nouvelle d'eux depuis le 30 mai 2025. Nous n'avons pas d'idée précise sur les dégâts subis par la prison d'Evin », poursuit le communiqué de presse.

Et de marteler: « Nous condamnons ces frappes qui mettent les prisonniers, dont Cécile Kohler et Jacques Paris, en danger. Nous dénonçons ces bombardements qui ne doivent pas se reproduire. Nous craignons depuis le début de la guerre que Cécile Kohler et Jacques Paris soient bombardés, ou que le chaos provoque une émeute dans la prison, que les autorités iraniennes soient débordées, et qu'il y ait donc des effusions de sang ».

« Nous avons le sentiment que c'est maintenant ou jamais : soit que Cécile Kohler et Jacques Paris soient enfin libérés dans les heures qui viennent, soit nous craignons de ne plus jamais pouvoir les revoir en vie, et cela nous terrifie. Il faut absolument que la France fasse ce qu'il faut pour les exfiltrer dans les heures qui viennent et pèse de tout son poids pour éviter de nouvelles frappes sur la prison », explique par ailleurs la sœur de Cécile Kohler, Noémie Kohler.

Ce nouveau bombardement qui plonge les familles des deux français dans une inquiétude insoutenable, intervient alors que dimanche, le président français Emmanuel Macron a renouvelé, auprès de son homologue iranien, son exigence de libération des deux ressortissants nationaux.

Pour rappel, Cécile Kohler et Jacques Paris ont été arrêtés en 2022, et font l’objet d’accusations d’espionnage de la part des autorités Iraniennes.

La France dénonce depuis « une politique d’otages d’État » et un « chantage permanent des autorités iraniennes ».