Biden appelle les dirigeants irakiens à amorcer un dialogue national
- Le président américain a salué les efforts du Premier ministre irakien afin de calmer les tensions

Washington DC
AA / Washington
Le Président américain Joe Biden a appelé, mercredi, tous les dirigeants irakiens à amorcer un dialogue national, afin de formuler une feuille de route permettant de sortir de la crise actuelle, dans le respect de la Constitution et des lois irakiennes.
C'est ce qui ressort des communiqués de la Maison Blanche et du bureau du Premier ministre irakien, Mustafa Al-Kadhimi, portant sur l’entretien téléphonique entre les deux hommes.
La Maison Blanche a déclaré, dans son communiqué, que le président américain "s'est félicité du rétablissement de la sécurité dans les rues irakiennes", saluant les efforts d’Al-Kadhimi pour atténuer les tensions.
Le communiqué ajoute que le président américain a exprimé son "total soutien" aux efforts du Premier ministre irakien pour désamorcer les tensions dans la région par le dialogue et la diplomatie.
Dans ce contexte, Biden a souligné au cours de cet entretien téléphonique l'attachement des États-Unis à un "Irak indépendant et souverain".
Le service de presse du Premier ministre irakien a, pour sa part, annoncé : "Al-Kadhimi a eu un entretien téléphonique avec le président américain, au cours duquel ils ont discuté des derniers développements de la situation en Irak à la lumière des récents événements."
Le communiqué, relayé par l'Agence de presse irakienne (INA), met l'accent sur les éloges de Biden concernant le rôle d’Al-Kadhimi lors de l'escalade des tensions politiques et des récents événements sécuritaires en Irak, ainsi que sur la prestation des forces de sécurité irakiennes.
Alina Romanowski, ambassadrice des États-Unis en Irak, avait auparavant appelé toutes les parties en Irak à la retenue et au dialogue, "afin que ces événements tragiques ne se reproduisent plus jamais."
Des affrontements ont éclaté, lundi, dans la Zone Verte de Bagdad, entre les militants du mouvement Sadriste et les forces de sécurité, faisant au moins 23 morts et 380 blessés, selon des sources médicales, alors qu'une atmosphère de chaos sécuritaire régnait dans le centre de la capitale et dans d'autres provinces.
Les affrontements ont pris fin après que le mouvement Sadriste et la coalition du Cadre de Coordination (proche de l'Iran), les deux plus importantes formations chiites de la scène irakienne, ont appelé leurs partisans à se retirer du centre de Bagdad.
L'Irak traverse une crise politique depuis le 30 juillet dernier, qui s'est intensifiée lorsque les partisans du mouvement Sadriste ont entamé un sit-in à l'intérieur de la Zone verte à Bagdad, rejetant la nomination de Mohammad Shia Al-Sudani, membre de la coalition du "Cadre de Coordination", au poste de Premier ministre, et appelant à la dissolution de la Chambre des représentants et à la tenue d'élections anticipées.
Les divergences entre les forces politiques du pays, depuis les dernières élections du 10 octobre 2021, empêchent la formation d'un nouveau gouvernement en Irak.
*Traduit de l’Arabe par Mourad Belhaj
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