AA / Minsk (Biélorussie)

Le président de la Biélorussie Alexandre Loukachenko a déclaré que son pays doit se préparer à la guerre en raison des dangers venant de l'Occident.
Dans son discours au « Forum des Femmes » tenu à Minsk, Loukachenko a commenté les manifestations contre le résultat des dernières élections présidentielles et concernant les pressions venant des pays voisins.

Indiquant qu'après les élections, les manifestants bénéficiant d'un soutien étranger ont utilisé toutes sortes de méthodes pour semer le chaos dans le pays, sans succès, le président biélorusse a déclaré que désormais son pays fait face à des pressions économiques et diplomatiques venant de l'étranger, comparant ces développements au scénario appliqué contre le Venezuela.

Il a particulièrement cité la Pologne, la Lituanie et l’Ukraine, comme sources des ingérences extérieures.

"Nous devons fermer les frontières de l'État à l'ouest, en particulier avec la Pologne et la Lituanie. Avec une grande tristesse, nous devons renforcer la sécurité des frontières avec notre frère l'Ukraine", a-t-il dit.

- "Nous n'avons pas besoin que vous reconnaissiez nos élections"

Loukachenko a également critiqué la décision prise au Parlement européen de ne pas reconnaître les résultats des élections présidentielles en Biélorussie : "Nous avons organisé les élections dans notre pays conformément à la constitution et aux lois. Nous n'avons pas besoin que vous reconnaissiez les élections. Les élections se sont déroulées légalement", a-t-il lancé.

Pour Loukachenko, la situation est telle qu’un risque réel de guerre existe.

"Avant de commencer une guerre chaude, nous savons qu'il leur reste très peu de tactiques dans leurs arsenaux. Nous devons donc déplacer nos troupes et préparer la moitié de l'armée à la guerre", a-t-il avancé.

Soulignant qu'il est contre une guerre, Loukachenko a déclaré : "Nous sommes au bord d'une terrible catastrophe. S'ils (l'Europe) viennent ici, nous devrons répondre. Même si nous sommes seuls, nous ne nous mettrons pas à genoux", a-t-il assuré.

Après que l'actuel président Alexandre Loukachenko ait remporté les élections présidentielles du 9 août, les manifestations ont commencé dans le pays, estimant que les élections avaient été manipulées.