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Beyrouth: Les murs des camps de réfugiés reflètent les espoirs des jeunes Palestiniens et leur passion pour la liberté

- Les jeunes et les enfants de réfugiés palestiniens vivant dans des camps de réfugiés au Liban envisagent l'avenir avec espoir et passion pour la liberté, en dépit des nombreuses conditions défavorables.

Abdullah Doğan  | 23.09.2021 - Mıse À Jour : 24.09.2021
Beyrouth: Les murs des camps de réfugiés reflètent les espoirs des jeunes Palestiniens et leur passion pour la liberté

Konya

AA / Beyrouth

Le Liban abrite des camps où des centaines de milliers de Palestiniens ont été contraints d'immigrer après qu'Israël a déclaré son indépendance dans les territoires palestiniens en 1948.

Les maisons où vivent les réfugiés palestiniens, qui endurent de nombreuses difficultés dans les pays voisins, sont construites dans des rues étroites ne permettant pas à deux personnes de marcher ensemble. Comme dans tous les camps, les maisons sont construites très proches les unes des autres, très petites soit à deux soit à une pièce, leur largeur n'atteignant pas 25 mètres carrés.

- De nombreux décès dans les camps dus à l'électrocution

La moitié des maisons, très proches les unes des autres, ne peuvent même pas bénéficier de la lumière du jour en raison de la construction dans les camps établis dans les zones étroites déterminées par les Nations Unies (ONU).

Dans ces camps, qui se distinguent par le nombre de personnes au kilomètre carré, l'on enregistre aussi des décès dus aux chocs électriques, à l'humidité, aux précipitations et aux conduites d'eau traversant le sol.

- Les conditions difficiles ne donnent pas de possibilités de formation

Suite à l'impossibilité pour les enfants palestiniens d'être scolarisés dans les écoles publiques, environ 37 000 élèves étudient dans des camps, des écoles affiliées à l'Office d'Assistance aux réfugiés palestiniens et des travaux publics (UNRWA).

Plus de 60 étudiants assistent aux cours dans les camps, où un soutien éducatif est fourni par d'autres organisations non gouvernementales, à l'instar de la fondation humanitaire IHH de Turquie.

En plus du manque d'enseignants, la plupart des enfants ne peuvent pas terminer leur cursus scolaire, qui se déroule dans des conditions difficiles dues à des insuffisances physiques, car ils doivent travailler.

D'autre part, la génération décrite comme la "quatrième génération" de camps, comprenant des enfants jouant dans la rue et des jeunes travaillant avec des opportunités limitées, utilise également efficacement les médias sociaux.

La passion pour l'espoir et la liberté de cette jeune génération, dont l'âge oscille entre 6 et 14 ans, transparaît dans les hymnes qu'elle chante et les murs qu'elle peint.

Les jeunes affichent leur désir de vie, ainsi que leur passion pour leur patrie, sur les murs des camps.

- 1200 orphelins sont mensuellement pris en charge dans les camps

Harun Obayeri, directeur de la branche IHH de Konya (centre de la Turquie), a confié à l'AA que l'organisation soutient les réfugiés dans les camps avec de nombreux projets.

"IHH soutient régulièrement plus de 200 000 enfants orphelins dans des camps à Beyrouth. La branche de Konya apporte également du soutien dans les frais de nourriture et d'éducation de 150 enfants orphelins dans ces camps grâce à l'appui de philanthropes et de nos sponsors. Nous faisons en sorte que nos enfants regardent la vie avec plus d'espoir. Même 1 lire est d'une valeur très précieuse dans cette zone. Nous apportons notre soutien au maximum pour que les espoirs et les rêves de ces personnes qui ne peuvent même pas répondre à leurs besoins quotidiens ne soient pas épuisés", a affirmé Obayeri.

- "Ces enfants entretiennent des espoirs et de beaux rêves de retourner dans leur pays"

Évoquant les scènes qu'il a vécues dans les camps de réfugiés au Liban, Harun Obayeri a déclaré: "Ce qui attire le plus notre attention ici, c'est que ces enfants entretiennent des espoirs et de beaux rêves de retourner dans leur pays, même s'ils en sont partis il y a des décennies. Nous constatons aussi que ces sentiments se reflètent sur les murs. Nous voyons aussi cette énergie dans les yeux des enfants. Nous pensons que si les espoirs et les rêves sont un peu soutenus, ils représenteront de l'espoir dans toute la zone opprimée, y compris dans leurs propres pays. Nous les soutenons autant que possible, nous nous assurons qu'ils reçoivent une éducation."

- Visages souriants du camp avec un ballon: les enfants réfugiés

"J'aimerais que les gens voient que les enfants de ces camps vivent un grand bonheur avec des bracelets, des colliers et un ballon", a indiqué Obayeri. Et de conclure: "Si l'orphelin rit, le monde rit, il faut faire rire les orphelins. Nous devons nous occuper des orphelins dans ces camps. Nous avons eu des moments très émouvants."

* Traduit du turc par Alex Sinhan Bogmis

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