Berlin : 3 arrestations suite à une agression supposément liée à l'extrême droite
- Les agresseurs ont fait un salut nazi à la police et ont proféré des insultes racistes, selon un quotidien local
Ankara
AA / Berlin / Oliver Towfigh Nia
La police allemande a arrêté trois personnes à Berlin suite à une agression supposément liée à l'extrême droite, a rapporté, dimanche, un quotidien local.
Deux suspects, âgés de 17 et 42 ans, ont attaqué deux adolescents avec une barre de fer et volé leurs téléphones portables, samedi après-midi, dans le quartier Buch de Berlin, selon le Tagesspiegel.
Les victimes ont fait signe à un véhicule de police qui se trouvait dans les environs et ont signalé l'incident.
Les deux agresseurs ainsi qu'un passant de 19 ans ont fait le salut hitlérien, selon la police.
Le jeune homme de 19 ans a également proféré des insultes racistes à l'encontre d'un officier, a ajouté la police.
Les trois hommes ont été arrêtés et des enquêtes pour vol, préjudice corporel grave, insulte et utilisation de symboles appartenant à des organisations anticonstitutionnelles sont en cours.
La radicalisation des extrémistes de droite et la multiplication des attaques violentes au cours des derniers mois ont suscité de vives inquiétudes chez les autorités.
"L'extrême droite est la plus grande menace pour notre démocratie et la plus grande menace extrémiste pour les gens dans notre pays", avait déclaré la ministre de l'intérieur Nancy Faeser au début de cette année.
Le gouvernement de coalition de centre-gauche du Chancelier Olaf Scholz a annoncé, en mars, un nouveau "plan d'action" pour lutter contre le racisme et s'est engagé à renforcer les mesures visant à contrer la menace croissante que représentent les groupes d'extrême droite.
Le pays a connu une montée du racisme et de la xénophobie ces dernières années, alimentée par la propagande de groupes d'extrême droite, antisémites et islamophobes, dont le principal parti d'opposition, Alternative pour l'Allemagne (AfD).
Le terrorisme d'extrême droite en Allemagne a coûté la vie à au moins 218 personnes innocentes depuis 1989, selon la Fondation Amadeu Antonio.
Les groupes de défense des droits de l'homme reprochent depuis longtemps aux autorités de sous-estimer la menace et de ne pas enquêter sérieusement sur les crimes commis par les néonazis.
*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj
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