AA/Téhéran

Le ministère belge des Affaires étrangères a annoncé, mardi, la convocation de l'ambassadeur d'Iran à Bruxelles, en raison de la condamnation d'un travailleur humanitaire belge de 41 ans à la prison, accusé d'espionnage par Téhéran.

Le ministère a déclaré que "l'Iran n'a fourni aucune information officielle concernant les charges portées contre Olivier Vandecasteele ni concernant son procès".

La déclaration, qui a été publiée par la ministre belge des Affaires étrangères, Hadja Lahbib, sur Twitter, affirme que la diplomatie belge convoquera l'ambassadeur d'Iran, compte tenu des informations circulant dans la presse".

Elle a ajouté que la Belgique condamne "cette détention arbitraire et fait tout ce qui est en son pouvoir pour y mettre fin et améliorer ses conditions de détention".

Mardi, la justice iranienne a condamné un travailleur humanitaire belge à 40 ans de prison et à la flagellation après avoir été reconnu coupable d'espionnage et de blanchiment d'argent, selon les médias locaux.

Le site Internet de la justice iranienne a déclaré qu'un tribunal révolutionnaire avait condamné le Belge Olivier Vandecasteele à 12,5 ans de prison pour espionnage, 12,5 pour collaboration avec des gouvernements hostiles outre 12,5 ans supplémentaires pour blanchiment d'argent.

La justice iranienne a, par ailleurs, infligé une amende d'un million de dollars à Vandecasteele et l'a condamné à deux ans et demi de prison pour trafic de devises, portant le total des années de son emprisonnement à 40 ans.

L'Iran n'a révélé aucun détail sur les charges portées contre le Belge.

Il n'est pas clair si les accusations sont liées aux manifestations anti-gouvernementales qui ont secoué l'Iran pendant des mois, ou à la longue guerre de l'ombre avec Israël et les États-Unis qui a été marquée par des attaques secrètes contre le programme nucléaire iranien.

*Traduit de l'arabe par Wejden Jlassi