Belgique: des migrants irréguliers dans des centres fermés plutôt que dans des prisons
- "Ils n'ont pas leur place dans les prisons belges", déclare la ministre de la Justice, Annelies Verlinden

Istanbul
AA/istanbul/Ilayda Cakirtekin
La ministre belge de la Justice, Annelies Verlinden, a déclaré mercredi qu’elle était disposée à placer dans des centres fermés de retour les migrants en situation irrégulière actuellement emprisonnés.
S’exprimant dans les colonnes du quotidien néerlandophone "Het Belang van Limburg", Verlinden a présenté son plan visant à transférer les migrants actuellement incarcérés dans les prisons belges vers des centres gérés par l’Office des étrangers, selon le quotidien belge "La Libre".
"Ils n’ont pas leur place dans les prisons belges", a-t-elle affirmé.
Les prisons du pays comptent actuellement près de 13 000 détenus, soit bien au-delà de leur capacité maximale de 11 000.
Environ un tiers de ces détenus ne disposent pas d’un titre de séjour légal en Belgique.
Pour Paulien Blondeel, porte-parole de l’Office des étrangers,"Dans un centre fermé, une personne ne peut être placée qu’en détention administrative, limitée à un maximum de quatre mois", soulignant que ces centres "ne sont pas une alternative à la prison".
Alors que Verlinden plaide pour l’utilisation de centres fermés, elle a également évoqué la possibilité d’augmenter les capacités de détention à l’étranger, citant le Kosovo comme option potentielle.
"Des accords clairs sont actuellement en cours d’élaboration entre l’administration pénitentiaire et l’Office des étrangers afin d’assurer que le transfert de ces détenus en vue de leur expulsion puisse se faire de manière aussi fluide et efficace que possible", a-t-elle ajouté.
Traduit de l'anglais par Sanaa Amir