Belgique : des cyberattaques pro-russes ont visé des institutions gouvernementales avant un sommet de l’UE
- Les entreprises nucléaires et énergétiques également visées, selon une société spécialisée dans la cybersécurité
Bruxelles
AA / Bruxelles / Melike Pala
Le groupe de hackers pro-russe DDoSia a mené des cyberattaques contre des institutions gouvernementales belges à l’approche d’un sommet du Conseil de l’Union européenne, a rapporté vendredi l’entreprise belge de cybersécurité Secutec.
Selon l’agence de presse Belga, citant Secutec — qui surveille les infrastructures critiques pour le Centre pour la cybersécurité de la Belgique — près de 1 250 attaques par déni de service distribué (DDoS) ont été enregistrées entre le 2 et le 18 décembre. Aucune de ces attaques n’a abouti.
Les hackers ont ciblé à 40 reprises le site du Parlement fédéral, 45 fois la province du Limbourg et 32 fois la province d’Anvers.
Des entreprises nucléaires et énergétiques figuraient également parmi les cibles.
« En novembre, l’attention portait principalement sur les gouvernements locaux et provinciaux, tandis qu’en décembre elle s’est déplacée vers les institutions fédérales et les infrastructures critiques », a déclaré Geert Baudewijns, directeur général de Secutec, ajoutant que « l’objectif était clairement de perturber les services essentiels en Belgique afin de maximiser l’impact national ».
Secutec a indiqué que le nombre d’attaques avait augmenté de plus de 190 % par rapport au mois précédent, environ deux tiers visant des organismes publics.
Des organisations de santé et d’autres infrastructures critiques, notamment l’entreprise énergétique bruxelloise Sibelga et le fournisseur nucléaire ASCO Industries, ont également été fortement ciblées.
L’entreprise a averti d’une escalade dangereuse, soulignant que les attaques s’étendent de plus en plus des autorités publiques vers les secteurs de l’énergie et du nucléaire.
« DDoSia a démontré sa capacité à identifier et à attaquer nos dépendances les plus critiques, depuis la distribution d’énergie liée au siège de l’OTAN jusqu’aux chaînes d’approvisionnement nucléaires qui représentent jusqu’à 50 % de notre production d’électricité », a déclaré Baudewijns.
*Traduit de l'anglaiis par Wafae El Baghouani
