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Barzani: "Une nouvelle ère va s'ouvrir dans les relations Turquie-Irak"

- Le Président du District du Nord de l'Irak, Netchirvan Barzani, a effectué son premier voyage officiel à l'étranger en Turquie. Il a souligné l'importance des relations Ankara-Erbil pour l'Irak et la région.

İdris Okuducu, Tuncay Çakmak  | 22.06.2019 - Mıse À Jour : 24.06.2019
Barzani: "Une nouvelle ère va s'ouvrir dans les relations Turquie-Irak"

Istanbul

AA - Istanbul

Netchirvan Barzani, le nouveau président du District du Nord de l’Irak, élu le 10 juin courant, a effectué son premier voyage officiel à l’étranger en Turquie.

A l’issue de son entretien avec le Président de la République de Turquie, Recep Tayyip Erdogan, Barzani a accordé, samedi, une interview à l’Agence Anadolu (AA).

Le leader du Nord de l’Irak a d’abord exprimé sa satisfaction quant à son entretien avec le Chef de l’Etat turc.

Il a souligné l’importance donnée à la Turquie par son gouvernement, ce voyage à Ankara en étant la démonstration, a-t-il dit.

"Je suis très heureux d’avoir fait mon premier voyage officiel en Turquie et de m’être entretenu avec le Président Erdogan. Nous avons longuement discuté de la forme que devront prendre nos relations bilatérales. Nous avons traité en détails de sujets importants pour les eux parties. Je suis convaincu qu’une nouvelle relation va se constituer entre la Turquie et l’Irak", a-t-il expliqué.

Netchirvan Barzani a également estimé que la prochaine visite d’Erdogan en Irak sera un pas important.

- La Turquie a toujours été à nos côtés dans les moments difficiles :

Barzani a rappelé que les liens entre Ankara et Erbil sont profonds et très anciens.

"La Turquie a toujours aidé notre population dans ses moments difficiles. Pour cela, nous remercions le Président Erdogan et la population turque".

Les relations commerciales et économiques sont un autre sujet qui a été évoqué par les deux dirigeants.

"La Turquie et l’Irak sont voisins. La région kurde a actuellement de meilleures relations avec Bagdad que dans le passé. Le volume des échanges entre la Turquie et l’Irak sont de l’ordre de 13 milliards de dollars. Nous souhaitons que ce volume augmente. Nous avons discuté des manières d’atteindre cet objectif", a-t-il partagé.

- La question de la porte-frontière d’Ovaköy :

Ankara et Bagdad ont convenu d’ouvrir une nouvelle porte entre les deux pays à Ovaköy. Erbil souhaite que ce sujet soit aussi discuté avec son gouvernement.

"Les capacités des portes existantes ont été renforcées. D’autres projets sont en cours dans le but de renforcer les échanges commerciaux et économiques. Nous sommes prêts à faire d’autres pas dans ce même objectif", a-t-il assuré.

La position du District du Nord de l’Irak est aussi essentielle dans le commerce de pétrole entre l’Irak et la Turquie.

Un oléoduc passant par le district rejoint le port turc de Ceyhan.

"Si nécessaire, nous sommes prêts à venir au gouvernement central irakien pour assurer l’acheminement du pétrole du sud de l’Irak et des autres régions par Kirkouk par exemple. Nous voulons renforcer les capacités des oléoducs existants", a-t-il fait savoir.

- Les désaccords entre Bagdad et Erbil sur le pétrole :

Le Premier ministre irakien Adel Abdel-Mehdi avait annoncé il y a quelques jours que le gouvernement d’Erbil n’avait pas versé les sommes nécessaires liées au commerce du pétrole.

"Nous devons nous réunir avec Bagdad sur ce sujet. Quand notre budget a été suspendu en 2014, nous nous sommes fortement endetté. Nous ne sommes pas opposés par principe à la livraison de 250 mille barils de pétrole. Nous devons discuter de tout ça. IL faut une solution qui satisfasse les deux parties. Dans ce cas, Erbil est disposé à aider le gouvernement de Bagdad."

- Les tensions Etats-Unis/Iran :

"Nous sommes opposés à toute guerre. Sur ce sujet, nous sommes en totale solidarité avec Bagdad. Notre position est qu’aucune partie ne soit attaquée depuis le territoire irakien. En cas de guerre, nous ferons tout pour protéger l’Irak", a déclaré le leader nord-irakien.

- La lutte contre le terrorisme et le PKK :

Netchirvan Barzani a également commenté les opérations turques contre les positions de l’organisation terroriste PKK dans le Nord de l’Irak.

"La seule raison de ces opérations est la présence du PKK. Nous sommes par principe opposés au fait que notre sol soit utilisé pour attaquer un de nos pays voisins", a-t-il rappelé.

Pour conclure, Barzani a souligné le bon niveau des relations entre Ankara et Erbil.

"Nous ne pouvons accepter que le PKK ou tout autre groupe terroriste s’en prenne à nos voisins", a-t-il dit.

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