Barrot : la France reste "déterminée" à reconnaître un État palestinien
– Le ministre des Affaires étrangères affirme que cette posture s’est renforcée au Forum de Paris, après avoir reçu des membres de la société civile palestinienne et israélienne

Ile-de-France
AA / Paris / Ümit Dönmez
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a réaffirmé vendredi que la France demeurait « déterminée » à reconnaître un État palestinien « quels que soient les développements récents dans la région ».
Cette déclaration a été faite dans le cadre du Forum de Paris sur la paix, où il a rencontré des représentants des sociétés civiles israélienne et palestinienne. Barrot y a souligné la nécessité d’une solution politique durable fondée sur la coexistence de deux États.
Il a également réitéré les conditions portées par la diplomatie française : accès immédiat de l’aide humanitaire à Gaza, libération de tous les otages et cessez-le-feu. Ces revendications, a-t-il précisé, ne sauraient être dissociées d’un engagement clair en faveur d’un règlement politique global.
Dans cette perspective, la France coprésidera avec l’Arabie saoudite une conférence de haut niveau à l’ONU à New York du 17 au 20 juin. L’objectif affiché est de redonner une impulsion au processus de paix et de mobiliser la communauté internationale autour de la reconnaissance d’un État palestinien.
Barrot a également assuré que la France avait obtenu des engagements fermes de l’Autorité palestinienne, notamment la condamnation de l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023.
- Situation humanitaire à Gaza
Depuis la reprise des hostilités le 18 mars 2025, les attaques israéliennes ont causé la mort de plus de 5 000 Palestiniens, portant le bilan total à Gaza à plus de 55 000 morts, depuis le début du conflit en octobre 2023, suite à une attaque du Hamas. La majorité des victimes palestiniennes sont des civils, notamment des enfants et des femmes. Malgré l'annonce de cessez-le-feu, les violations persistent, aggravant la situation humanitaire déjà critique.
Pour rappel, la Cour internationale de Justice (CIJ) a ordonné à Israël, le 26 janvier 2024, de prévenir tout acte de génocide à l'encontre des Palestiniens à Gaza et de permettre l'accès à l'aide humanitaire. De son côté, la Cour pénale internationale (CPI) a émis, le 21 novembre 2024, plusieurs mandats d'arrêt, notamment contre le premier ministre israélien Benyamin Netanyahu pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis dans la bande de Gaza.
Par ailleurs, Israël bloque, depuis le 2 mars, l’entrée de toute aide humanitaire dans la bande de Gaza, invoquant des raisons de sécurité. Quelques autorisations minimes de passage de l'aide humanitaire ont été accordées, mais celles-ci demeurent largement insuffisantes pour répondre aux besoins de la population gazaouie.
Ce blocus a été condamné par plusieurs ONG, dont Médecins du monde, Oxfam et le Norwegian Refugee Council, qui alertent sur un "effondrement total" de l’aide humanitaire et dénoncent "l’un des pires échecs humanitaires de notre génération". Dans ce contexte, le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, a réaffirmé qu’"aucune aide humanitaire n’entrera à Gaza".
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