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Bangladesh : 7 Rohingyas tués dans des affrontements dans le camp de Cox's Bazar

- Par ailleurs, 10 autres ont été blessés et un homme soupçonné d'être impliqué dans les affrontements a été arrêté, selon un chef de la communauté Rohingya dans les camps

Raşa Evrensel  | 22.10.2021 - Mıse À Jour : 22.10.2021
Bangladesh : 7 Rohingyas tués dans des affrontements dans le camp de Cox's Bazar

Dhaka

AA/Dacca

Au moins 7 réfugiés rohingyas ont été tués et 10 autres blessés, vendredi, lors d'affrontements à l'intérieur des camps de Cox's Bazar, dans le sud-est du Bangladesh.

Un responsable de la police armée a confirmé à l'Agence Anadolu, sous couvert d'anonymat car il n'est pas autorisé à parler aux médias, la mort de sept personnes dans les affrontements au cours desquels "des armes à feu ont été utilisées", sans en révéler les raisons.

Les autorités compétentes ont jusqu'à présent arrêté un homme soupçonné d'être impliqué dans les affrontements survenus vendredi matin.

De son côté, le chef de la police de Cox's Bazar, Mohamed Hassan Al-Zaman, a déclaré que "la police de la région et d'autres membres des forces de l'ordre ont déjà commencé les opérations de recherche pour traquer les assaillants''.

"La situation dans les camps de réfugiés est désormais sous contrôle", a-t-il déclaré à l'Agence Anadolu, notant que des forces de l'ordre supplémentaires ont été déployées pour éviter tout désordre.

Des sources à l'intérieur du camp ont, de leur côté, déclaré que "des personnes non identifiées ont attaqué une école islamique dans l'un des camps avant l'aube", sans donner de plus amples détails, selon le correspondant de l'Agence Anadolu (AA).

Pour sa part, Ansar Ali, un chef de la communauté Rohingya dans les camps, a déclaré que l'Armée du salut des Rohingyas d'Arakan était responsable du massacre et du chaos.

''L'Armée du salut des Rohingyas d'Arakan essaie de mettre sous son contrôle les camps de réfugiés et procède souvent à des meurtres secrets si quelqu'un tente de protester'', a-t-il indiqué.

''L'Armée du salut des Rohingyas d'Arakan'' est un groupe créé en 2012, après des attaques bouddhistes contre les musulmans Rohingyas avec le soutien des forces armées du Myanmar, qui ont entraîné la mort de milliers de personnes et le déplacement de dizaines de milliers de musulmans Rohingyas en Arakan.

Les affrontements ont éclaté un jour après l'annonce de nouvelles mesures de sécurités renforcées dans les camps de réfugiés rohingyas par le ministère bangladais de l'Intérieur, à la suite du meurtre de Mohib Ullah, l'un des plus éminents dirigeants réfugiés rohingyas.

La police a déjà arrêté 5 membres de l'Armée du salut rohingya d'Arakan, soupçonnés d'être impliqués dans le meurtre dudit militant.

Le mois dernier, Mohib Ullah âgé de 46 ans était un représentant de premier plan de la communauté des Rohingyas, qui dénonçait la violence dans les camps et se battait pour les droits humains et la protection des réfugiés. Il a été abattu le 29 septembre dans le camp de réfugiés de Cox’s Bazaar.

Depuis le 25 août 2017, les forces armées du Myanmar et des milices bouddhistes mènent une campagne militaire en perpétrant des massacres brutaux à l’encontre des Rohingya dans l’Arakan.

Ces crimes ont généré la mort de milliers de Rohingya, selon des sources locales et internationales convergentes, parallèlement à l’exil de près d’un million de personnes vers le Bangladesh, sur la base de statistiques onusiennes.

* Traduit de l'arabe par Hajer Cherni

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