AA / Dhaka, Bangladesh / SM Najmus Sakib

Près de 7 000 réfugiés rohingyas se sont retrouvés sans abri à la suite d'un incendie qui a ravagé, tôt dimanche, un camp de réfugiés à Cox's Bazar, où vivent environ 1,2 million de déplacés.

Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a déclaré, dimanche, dans un communiqué, que près de 800 abris auraient été détruits par l'incendie.

Quelque 93 abris ont été partiellement endommagés et environ 120 structures, y compris des centres d'apprentissage et de soins de santé et des mosquées, ont également été détruites ou endommagées par le brasier, a ajouté le HCR.

Au bout de quatre heures d'efforts soutenus, huit unités de sapeurs-pompiers sont parvenues à maîtriser l'incendie. Aucune victime n'a été signalée, a déclaré à Anadolu Atish Chakma, directeur adjoint du Service de lutte contre les incendies de Cox's Bazar.

Selon certains réfugiés, toutefois, d'autres abris ont été ravagées par les flammes.

"Cinq à six mille réfugiés se sont retrouvés sans abri à cause de l'incendie. Nous avons d'abord reçu des informations selon lesquelles plus de 1 200 tentes avaient été brûlées et endommagées", a déclaré à Anadolu Mohammed Rezuwan Khan, un Rohingya dont les proches ont tout perdu dans l'incendie.

Il a attribué la responsabilité de l'incident à un sabotage, accusant certains groupes d'insurgés du Myanmar d'essayer d'imposer leur suprématie dans les camps.

Les Rohingyas installés dans les camps sont des réfugiés qui fuient les persécutions ethniques dont ils sont victimes dans le Myanmar voisin.

Samsud Doza, commissaire adjoint du Bureau du commissaire aux secours et au rapatriement des réfugiés, a déclaré à Anadolu qu'il se trouvait sur place pour évaluer la situation et veiller à ce que les réfugiés soient relogés et reçoivent de la nourriture et des vêtements chauds.

La majorité des Rohingyas vivant au Bangladesh ont fui une répression militaire brutale à Rakhine, au Myanmar, en 2017. La plupart sont hébergés dans des camps surpeuplés à Cox's Bazar, mais depuis fin 2020, quelque 33 000 d’entre eux ont été relogés sur l'île de Bhasan Char.

*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj