AA / Bagdad

Des centaines de manifestants en Irak se sont rassemblés, ce vendredi, devant l'un des portails de la "zone verte", fortement fortifiée, au centre de la capitale, Bagdad, et ce, pour tenter une incursion, selon des témoins oculaires et une source sécuritaire.

Des témoins oculaires ont déclaré à l’Agence Anadolu que “des centaines de partisans des forces et factions politiques opposées aux résultats des élections législatives, se sont rassemblés devant l'une des portes de la zone verte, à Bagdad pour tenter une incursion“.

Les mêmes témoins ont déclaré que "les forces de l’ordre ont intensifié leur présence et leur déploiement à proximité de la zone verte pour empêcher l’incursion".

Pour sa part, un officier de police de Bagdad a expliqué, sous couvert d’anonymat, à l’Agence Anadolu, que les autorités avaient ordonné le déploiement de davantage de forces spéciales et de forces de l'ordre, pour empêcher les tentatives d’incursion dans la zone verte.

La zone verte abrite le siège du gouvernement, les missions étrangères et les domiciles de hauts responsables de l'État, dont la résidence du Premier ministre, Mustafa al-Kazemi, qui a été la cible à l'aube de dimanche dernier d'une tentative ratée d'assassinat.

Bagdad a été le théâtre, vendredi dernier, d'affrontements entre les forces de l’ordre et des manifestants, à cause des résultats des élections législatives, qui ont fait 125 blessés, dont 27 membres des agents des forces de l’ordre, selon le ministère irakien de la Santé. Une source médicale indépendante a pourtant affirmé la mort d'un manifestant.

Depuis des semaines, l'Irak est le théâtre de tensions politiques, sur fond du refus des factions armées chiites d’admettre les résultats préliminaires des élections, qui ont eu lieu le 10 octobre dernier, affirmant qu'elles étaient "frauduleuses", et exigeant un décompte manuel des votes.

Les partisans des forces et factions opposées aux résultats des élections organisent un sit-in à proximité de la zone verte, depuis le 18 octobre dernier.

* Traduit de l’arabe par Mounir Bennour.