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Axios : Les dirigeants des pays du Golfe ont appelé Trump à éviter une attaque contre l'Iran

- Lors de sa récente tournée au Moyen-Orient, les dirigeants de l'Arabie saoudite, des Émirats arabes unis et du Qatar ont averti le président américain qu'une action militaire contre l’Iran pourrait provoquer des représailles contre leurs pays

Beril Çanakcı  | 29.05.2025 - Mıse À Jour : 29.05.2025
Axios : Les dirigeants des pays du Golfe ont appelé Trump à éviter une attaque contre l'Iran

Istanbul

AA / Istanbul / Beril Canakci

Lors de la récente tournée du président américain Donald Trump au Moyen-Orient, les dirigeants de l'Arabie saoudite, des Émirats arabes unis (EAU) et du Qatar l'ont appelé à ne pas lancer de frappes militaires contre les installations nucléaires de l'Iran et à privilégier la voie de la diplomatie, a rapporté Axios, citant de multiples sources familières avec les discussions.

Selon les médias, Israël a envisagé de lancer une frappe dès ce mois-ci, mais Trump n’a pas donné son aval à une telle action, car il garde l'espoir de parvenir à un accord visant à limiter les activités d'enrichissement nucléaire de l'Iran.

Mercredi, dans le bureau ovale, Donald Trump a confirmé qu'il avait mis en garde le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, contre toute « action susceptible de perturber » les négociations avec l'Iran.

« Nous avons de très bonnes discussions avec eux. Et j'ai dit : 'Je ne pense pas que ce soit approprié en ce moment' », a-t-il déclaré.

Selon Axios, les dirigeants de l'Arabie saoudite, des Émirats arabes unis et du Qatar ont fait part en privé de leurs préoccupations à Donald Trump lors de sa tournée dans le Golfe, soulignant que toute attaque contre l'Iran pourrait déclencher des représailles contre leurs propres pays. Ces trois pays accueillent des bases militaires américaines et craignent d'être entraînés dans le conflit.

Alors que les Saoudiens et les Qataris ont fait part de leurs inquiétudes quant à une éventuelle attaque militaire israélienne, les Émiratis ont souligné leur préférence pour une solution diplomatique, selon Axios.

Selon des responsables américains, les trois dirigeants ont exprimé leur soutien aux pourparlers en cours avec l'Iran.

Le média a noté un changement significatif dans les positions des États du Golfe depuis 2015, lorsqu'ils ont discrètement soutenu l'opposition israélienne à l'accord sur le nucléaire conclu avec l'Iran par le président de l'époque, Barack Obama. Leurs priorités sont désormais axées sur la stabilité régionale et la croissance économique.

L'Iran et les États-Unis sont engagés, depuis deux mois, dans un processus de négociations sur le nucléaire, pour cinq cycles de négociations indirectes à Mascate et à Rome avec la médiation du Sultanat d'Oman.

Donald Trump a menacé l'Iran d'une action militaire si un nouvel accord sur le nucléaire n'était pas conclu pour remplacer l'accord de 2015, dont il a retiré les États-Unis en 2018.


*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj

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